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Dans les pays émergents, les politiques monétaires se durcissent se durcissent en Europe et en Amérique latine. En cause : l’accélération de l’inflation. Cela peut sembler prématuré dans la mesure où les économies viennent tout juste de retrouver leur niveau d’activité d’avant crise. Ce tour de vis est-il justifié et quelles en sont conséquences ?
Dans les pays émergents, les politiques monétaires se durcissent. En cause : l’accélération de l’inflation. Ce tour de vis est-il justifié et quelles en sont conséquences ?
En nombre limités au deuxième semestre 2020, les relèvements des taux d’intérêt directeurs des banques centrales se multiplient depuis le début de l’année. Pour l’instant, le durcissement monétaire s’observe en Amérique latine et en Europe mais pas en Asie. La cause est évidemment l’accélération de l’inflation qui, elle, est générale en raison de l’envolée des cours matières premières, des prix des matériaux de construction et des produits industriels intermédiaires, notamment électroniques.
Le durcissement monétaire est justifié car on observe également une accélération de l’inflation sous-jacente, c’est-à-dire hors prix de l’alimentation et de l’énergie. En Asie, les banques centrales sont d’ailleurs restées l’arme au pied car l’inflation sous-jacente est encore faible, généralement inférieure à 2%. Le durcissement monétaire est aussi justifié pour les pays dont les monnaies se sont le plus dépréciées, le real brésilien et la livre turque.
Quelles conséquences négatives peut-on craindre du durcissement des politiques monétaires ? Deux principalement
En conclusion, les durcissements monétaires peuvent sembler prématurés dans la mesure où les économies viennent tout juste de retrouver leur niveau d’activité d’avant la pandémie. Mais l’objectif pour les banques centrales est de veiller à ne pas réveiller les anticipations inflationnistes car, s’agissant des pays émergents, la sanction serait une augmentation des taux d’intérêts réels et pas une diminution.