À en juger par la réaction des marchés actions, au lendemain de la sévère défaite essuyée par la Première ministre, Theresa May, lors du vote au Parlement britannique sur l’accord de Brexit, il semble que, du point de vue des investisseurs, la probabilité est désormais moins forte de devoir affronter un Brexit « dur » sans accord (sans période de transition). Cette interprétation se fonde sur la sous-performance du FTSE 100, tourné vers les marchés étrangers, par rapport à l’indice FTSE 250 davantage exposé au marché intérieur. Les marchés sont ainsi un peu moins préoccupés par l’impact économique d’un retrait de l’UE sans accord. Selon la Banque d’Angleterre, l’impact sur le niveau du PIB réel, à l’horizon 2023, d’une sortie sans accord pourrait être de l’ordre de 4,75 % à 7,75 %. Certes, ces estimations sont entourées d’un degré d’incertitude élevé, mais on peut supposer que l’impact serait considérable et concentré sur le début de la période, avec une chute de la confiance devant l’envolée de l’incertitude sur la manière dont les entreprises feront face à la perturbation des chaînes d’approvisionnement, un pouvoir d’achat des ménages impacté par la hausse de l’inflation suite à l’introduction de droits de douane et du repli de la livre sterling.