entreprises privées non financières en septembre 2016, soit 25
points de moins qu’en 2015.
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- Actifs risqués (% crédits)
▌Banques publiques
▌Ensemble du secteur bancaire
Par ailleurs, seules 14,1% des entreprises présentaient un ratio des
charges d’intérêt rapportées au profit supérieur à 1 (soit près de
deux points de moins qu’il y a un an).
1
8
16
1
4
Globalement, la rentabilité des entreprises s’est redressée ; les
profits nets des entreprises privées ont enregistré une hausse de
plus de 16% en g.a. au T3 2016 alors même que les dépenses
augmentaient pour la première fois depuis plus de deux ans. Dans
le même temps, leur profitabilité s’est redressée.
12
1
0
8
6
4
2
0
Néanmoins, la situation financière reste très hétérogène selon les
secteurs d’activité. Les entreprises du secteur de l’acier et du fer
comme celles appartenant au secteur de l’énergie et de la
construction restent parmi les plus fragiles. Elles ont un niveau
d’endettement élevé et leurs profits sont toujours à peine suffisants
pour couvrir leurs charges d’intérêt. On note cependant une nette
amélioration de la situation financière des entreprises du textile.
2011
2012
2013
2014
2015
2016
Source : Reserve Bank of India
banques publiques affichent un ROA et un ROE négatifs, les
banques privées et étrangères ont des résultats très satisfaisants.
■
Secteur bancaire : la qualité des crédits continue de
se détériorer
A moyen terme, les banques indiennes vont être confrontées à une
hausse significative de leurs besoins en capital afin de respecter les
nouvelles normes règlementaires internationales d’ici mars 2019.
La qualité des actifs bancaires a continué de se détériorer en 2016.
Fin septembre, le ratio des créances douteuses atteignait 9,3% et la
part des prêts considérés comme risqués s’élevait à 12,3% des
crédits totaux, soit un point de plus qu’il y a un an. Toutefois, alors
que la situation des banques publiques n’a pas cessé de se
dégrader depuis quatre ans, celle des banques privées est restée
relativement stable. Fin septembre 2016, 15,8% des prêts accordés
par les banques publiques étaient considérés comme risqués alors
que ce ratio était de seulement 4,6% dans les banques privées.
Fin juin 2016, le ratio de solvabilité était de 13% et le ratio Tier-1
n’était que de 10,6%, mais la situation est très disparate selon les
banques. Globalement, les ratios de solvabilité des banques
publiques sont de l’ordre de 11% alors que ceux des banques
privées sont compris entre 13% et 15%. Fin juin 2016, dix banques
publiques sur vingt-sept avaient un ratio de solvabilité inférieur au
minimum requis pour respecter les contraintes bâloises de 2019
(
11,5%). En revanche, toutes les banques « systémiques » avaient
Les créances à risque restent concentrées dans l’industrie et plus
particulièrement dans les secteurs des métaux, de la construction,
des infrastructures, du textile et de l’alimentaire. La banque centrale
estime notamment que près de 43% des crédits octroyés aux
entreprises métallurgiques sont risqués.
des ratios de fonds propres supérieurs au minimum requis.
Pour faire face aux exigences réglementaires, Fitch estime les
besoins en capital de l’ensemble du secteur bancaire à
USD 90 mds (soit environ 4% du PIB) dont 83% pour les seules
banques publiques. Le FMI estime, pour sa part, leurs besoins à
1,8% du PIB voire 3% du PIB si leur situation financière se
détériorait davantage. Or, même si le gouvernement soutient ses
banques, il n’a prévu d’injecter que INR 700 mds soit l’équivalent de
La qualité des actifs bancaires devrait continuer de se détériorer au
cours des douze prochains mois. En effet, même si, globalement, la
situation des entreprises s’améliore, elle reste fragile dans les
secteurs les plus exposés. Par ailleurs, la démonétisation va peser
sur la reprise de l’activité.
USD 10,4 mds (0,5% du PIB). Depuis l’exercice budgétaire
2
2
015/2016 près de INR 500 mds ont déjà été injectés (0,4% du
En réponse à la hausse des créances douteuses, les banques
publiques ont augmenté leurs provisions de plus de 53% sur les
douze derniers mois. Néanmoins, la banque centrale estime que
celles-ci restent très insuffisantes pour couvrir les éventuelles pertes
en capital car elles ne couvrent que 41,5% des créances douteuses.
PIB) et INR 100 mds supplémentaires le seront 2017/2018 et en
018/2019. A ce jour, en raison de la détérioration des bilans des
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banques publiques, il semble difficile d’envisager qu’elles
parviennent à lever des capitaux sur les marchés à hauteur
d’environ 3% du PIB. Le gouvernement pourrait être contraint de
soutenir les banques publiques bien plus qu’il ne l’a fait jusqu’à
présent. La consolidation des finances publiques pourrait alors être
mise à mal.
Dans son dernier rapport sur la stabilité financière, la banque
centrale estime que sur l’ensemble du secteur bancaire, six
banques (dont cinq banques publiques) subiraient des pertes
supérieures au capital détenu, en cas de choc macroéconomique
standard.
La rentabilité des banques reste faible et a fortement diminué au
cours des douze derniers mois. Globalement, le ROA et le ROE
atteignaient respectivement 0,4 et 5 en septembre 2016 alors qu’ils
étaient de 0,7 et 8,5 en septembre 2015. Néanmoins, alors que les
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La recapitalisation du secteur bancaire pourrait néanmoins excéder les prévisions
budgétaires du gouvernement pour l’exercice 2016/2017. Fin décembre, INR 229
mds avaient été injectés sur INR 250 mds prévus.
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Inde
1er trimestre 2017
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