EcoTV Le Graph · Électricité : la France entre en 2024 en forme olympique

29/01/2024

Alors qu’en 2022, la France a importé de l’électricité, elle est redevenue exportatrice nette en 2023. Ce résultat a été initié par une baisse de la consommation de près de 6% observée à partir de l’automne 2023, avant que le rebond partiel du nucléaire et la montée en puissance du renouvelable ne permettent un accroissement de la production. Des efforts qui devront être complétés pour tenir les objectifs assignés à 2050, mais qui constituent un bon point de départ.

Transcription

En France, 2023 aura été comme prévu une année électrique, avec la loi industrie verte, des investissements importants dans des usines de batteries et de semi-conducteurs et le rebond de la production d’électricité. La France est redevenue exportatrice nette d’électricité, battant même le 22 décembre 2023 son précédent record quotidien qui datait de février 2018.

2022 avait été particulière : la maintenance d’un grand nombre de centrales a conduit la production d’électricité d’origine nucléaire vers son plus faible niveau depuis 1988 et la production en deçà de la consommation, forçant la France à importer de l’électricité, une première.

S’il s’avère qu’elle soit structurelle, la baisse de la consommation d’électricité constatée à partir de l’automne 2022 aura été historique, une baisse de 6% en moyenne sur septembre 2022 – octobre 2023 par rapport à la moyenne observée sur 2018-202. Et comme, sur les mêmes périodes de comparaison, la production d’origine solaire a augmenté de 74% et l’éolien de 42%, tandis que le nucléaire a connu un rebond en 2023, la France a retrouvé son autonomie.

Autant de bons points qui sonnent comme un encouragement au regard des défis que la France devra relever d’ici à 2050.

LES ÉCONOMISTES AYANT PARTICIPÉ À CET ARTICLE