Basée à Paris, la Direction des Études Économiques de BNP Paribas est composée d’économistes et de statisticiens :
Les Études économiques ont pour mission de répondre aux besoins des clients, des lignes de métiers et des fonctions de BNP Paribas en matière de recherche économique. Notre équipe d’économistes et de statisticiens couvre un nombre important de pays avancés, en développement et émergents, l’économie réelle, les marchés financiers et l’économie bancaire. Ce site, qui présente nos analyses, nos vidéos et nos podcasts, permet de partager le résultat de nos recherches avec tous ceux qui souhaitent mieux comprendre le contexte économique ou qui s’intéressent à des problématiques spécifiques.
01 58 16 05 84 johanna.melka@bnpparibas.com
La croissance indienne reste très inférieure à son potentiel et les indicateurs d’activité ne laissent pas envisager de redressement significatif à court terme. Les marges de manœuvre du gouvernement pour soutenir l’économie sont faibles. Le déficit budgétaire a déjà atteint 115% de sa cible annuelle sur les huit premiers mois de l’exercice budgétaire, et la banque centrale fait face à une hausse des pressions inflationnistes qui contraint sa politique d’assouplissement monétaire (par ailleurs peu efficace). La perspective d’une baisse durable de la croissance a poussé l’agence de notation Moody’s à mettre la note du souverain en perspective négative. Mais c’est le financement de l’ensemble de l’économie qui est en jeu.
En 2019, en dépit d’une croissance faible et d’une baisse des revenus du pétrole, l’économie russe génèrent des surplus courant et budgétaire. Les perspectives de croissance demeurent toutefois faibles malgré la désinflation et l’assouplissement monétaire. En effet, le niveau de vie reste bas et le taux de pauvreté a augmenté. Le principal risque sur la croissance est un durcissement des sanctions, même si la forte hausse des réserves de change, la reconstitution du fonds souverain et la baisse sensible de la dette extérieure sont autant de facteurs qui réduisent le besoin de financement en dollars du pays. Un durcissement des sanctions pourrait peser sur les investissements directs étrangers, en forte baisse depuis cinq ans.
Le 25 octobre dernier, la Banque centrale russe a abaissé pour la quatrième fois depuis le mois de juin ses taux d’intérêt directeurs de 50 points de base, les ramenant à 6,5% soit le plus bas niveau depuis 2014. Cet assouplissement monétaire intervient dans un contexte de baisse des pressions inflationnistes (+4% en g.a. en septembre) alors que l’activité économique reste morose. Selon la banque centrale, la croissance sera comprise entre 0,8% et 1,3%, un rythme proche des prévisions du FMI et de la Banque mondiale (respectivement 1,1% et 1% vs 2,3% en 2018)