Basée à Paris, la Direction des Études Économiques de BNP Paribas est composée d’économistes et de statisticiens :
Les Études économiques ont pour mission de répondre aux besoins des clients, des lignes de métiers et des fonctions de BNP Paribas en matière de recherche économique. Notre équipe d’économistes et de statisticiens couvre un nombre important de pays avancés, en développement et émergents, l’économie réelle, les marchés financiers et l’économie bancaire. Ce site, qui présente nos analyses, nos vidéos et nos podcasts, permet de partager le résultat de nos recherches avec tous ceux qui souhaitent mieux comprendre le contexte économique ou qui s’intéressent à des problématiques spécifiques.
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Deux fois par an, les Études Économiques de BNP Paribas vous proposent de faire le point sur la situation économique mondiale lors d'une conférence dédiée. Pour l'édition de décembre 2025, l'équipe a choisi de faire un bilan de l'année écoulée et de présenter ses perspectives pour l'année 2026 avec Jean Lemierre, Président du Conseil d'administration de BNP Paribas. Nous vous en proposons ici la retransmission.
Nonobstant la nouvelle politique économique américaine, très interventionniste en matière de politique commerciale et conflictuelle, avec le plus long shutdown de l’histoire, le maître mot de l’année 2025 aura été la résilience des performances de croissance. 2026 devrait débuter sous les mêmes auspices, l’administration Trump poursuivant son agenda, avec pour élément essentiel le renouvellement du gouverneur de la Fed et le risque d’une perte d’indépendance de cette dernière. En Europe, les défis sont importants, avec un agenda politique conséquent, dont la mise en œuvre de Rearm EU, mais qui ne s’y limite pas. Dans un contexte toujours incertain, nous pensons toutefois que la croissance devrait de nouveau être au rendez-vous, malgré une concurrence croissante de la Chine
Depuis la pandémie, la consommation des ménages a évolué différemment en zone euro et aux Etats-Unis. En Europe, la faible progression du revenu disponible brut réel, la modération des effets de richesse et la hausse des taux d'intérêt réels ont freiné la demande. Aux Etats-Unis, en revanche, la consommation a dépassé ce que les fondamentaux suggéraient, portée par un effet de richesse immobilière et le stimulus budgétaire. Cette divergence devrait toutefois s'atténuer : la zone euro corrigerait progressivement sa sous-performance, de façon hétérogène selon les pays, tandis qu'aux Etats-Unis la surperformance devrait prendre fin sans enregistrer toutefois de sous-performance
Jusqu’en 2027, la croissance nominale devrait rester supérieure au taux d’intérêt apparent en raison d’une accélération de la croissance réelle.
À partir de 2026, la part des recettes publiques dans le PIB espagnol dépassera celle des dépenses.
En septembre, l’inflation a légèrement rebondi aux États-Unis, en zone euro et au Japon, tandis qu’elle est restée stable au Royaume-Uni. Côté américain, l’effet inflationniste des droits de douane demeure jusqu’à présent contenu (cf. graphique du mois). Dans les autres pays, on notera des signaux favorables : la stabilité des anticipations d’inflation autour de 2% en zone euro, la modération de la croissance des salaires au Royaume-Uni et la baisse des prix à la production au Japon.
Nos nowcasts pour le T3 2025 soulignent une résilience de la croissance du PIB en zone euro (0,2% t/t) et en France (0,3% t/t comme au T2). En Italie et en Allemagne, deux économies qui ont subi un contrecoup au T2 après un très bon T1, la croissance devrait se raffermir au T3 et de façon plus marquée au T4. Le Royaume-Uni, quant à lui, verrait sa croissance ralentir au T3 (après un très bon S1), avant un rebond au T4. Aux États-Unis, le GDP Now de la Fed d’Atlanta suggère une nouvelle surprise à la hausse pour la croissance au T3 (1% t/t), avant un net ralentissement au T4. Au Japon et en Chine, le ralentissement interviendrait dès le T3, après un bon 1er semestre.
En septembre, l’indice de sentiment économique reste sous sa moyenne de long terme, freiné par l’industrie (-7,8 ; -0,1pt), avec un indice de production toujours en territoire négatif et des prévisions de production qui reculent. Cela contraste avec la hausse de la production industrielle (+0,7% a/a en juillet). Dans les services, le sentiment s’améliore mais l’activité peine à décoller. Toutefois, les anticipations concernant la demande dans les prochains mois progressent.
Le climat des affaires se renforce en septembre (ESI à 104,7 ; +3 pts m/m) et reste nettement au-dessus de sa moyenne de long terme. Dans l’industrie espagnole, l’indice demeure en zone de contraction mais s’améliore. Les anticipations de production sur les prochains mois ont nettement augmenté depuis le printemps (3,2 contre -0,4 en moyenne au T2), même si elles s’érodent par rapport au mois dernier.
Après un 1er semestre robuste, la croissance espagnole devrait rester supérieure à celle de ses voisins européens en 2025 et 2026. La demande intérieure demeurerait le principal moteur, essentiellement soutenue par les créations d’emplois, tandis que la contribution du commerce extérieur deviendrait légèrement négative. Le déficit budgétaire et le ratio de dette sur PIB devraient toujours bénéficier d’une croissance nominale significative, qui devrait néanmoins ralentir progressivement. La faiblesse de la productivité pourrait toutefois freiner la croissance potentielle à plus long terme, en particulier lorsque la main d’œuvre disponible commencera à se raréfier.
Les chiffres de croissance du PIB au premier semestre ont été brouillés par un jeu de vases communicants. Au T2, la croissance en zone euro a été pénalisée par la baisse des exportations, alors que celle des importations aux États-Unis a entraîné un net rebond. C’est un contrecoup du T1, où les exportations additionnelles, anticipant le choc tarifaire, avaient soutenu la croissance en zone euro, tout en pénalisant celle des États-Unis. Au-delà de cette volatilité inhabituelle, c’est bien la robustesse de la croissance qui frappe. En zone euro, la croissance allemande est bien de retour, quoique modérément, et l’assouplissement de la politique monétaire produit ses effets, une robustesse qui resterait de mise au 2e semestre
Malgré le ralentissement de l’inflation et l’augmentation du pouvoir d’achat des ménages (mesuré par le revenu disponible brut réel), la consommation privée en zone euro reste faible par rapport à la période pré-Covid. Cette atonie peut s’expliquer par l’écart entre l’inflation harmonisée et la perception des ménages de l’évolution des prix. Les récentes évolutions de l’inflation et des soldes d’opinion des ménages sur les tendances passées des prix montrent, en effet, une divergence plus marquée qu’auparavant. Depuis début 2025, les soldes d’opinion associés ne se modèrent plus beaucoup. Cela reflète une persistance de l’inflation dans la perception des ménages malgré le ralentissement observé
L’indice de sentiment économique s’améliore depuis deux mois et atteint 98,6 en juin. L’indicateur dans l’industrie reste dégradé mais retrouve son meilleur niveau depuis 13 mois?. La production industrielle augmente en variation annuelle, une première depuis janvier 2023. Du côté des services, l’indicateur progresse franchement (+0,7 point).
En juin, l’indice de sentiment économique reste supérieur à sa moyenne de long terme et à celle de la zone euro, mais s’affaiblit pour le second mois consécutif. L’indicateur dans l’industrie perd 1,2 point avec une détérioration de la production et des carnets de commandes. Reflet d'une dégradation des perspectives : les anticipations des entreprises de l’industrie, concernant la production sur les prochains mois, atteignent un plus bas.
En mai, les États-Unis se distinguent par une augmentation, même très légère, de leur inflation (depuis un niveau plus élevé) alors qu’elle a nettement ralenti en zone euro et légèrement baissé au Royaume-Uni et au Japon. Parmi les évolutions défavorables à surveiller, les prix des matières premières énergétiques (pétrole et gaz) sont repartis à la hausse depuis avril, tout comme le point mort d’inflation, ce qui pourrait soutenir l’inflation au cours des prochains mois. À l’inverse, deux dynamiques positives se dégagent : la croissance des salaires se modère et les pressions sur les prix (côté offre) ralentissent, à l’exception notable des États-Unis.
De nombreux pays européens ont décidé d’augmenter significativement leurs dépenses militaires, au premier rang desquels l’Allemagne. Cet effort sera-t-il favorable à la croissance ? Cela dépendra de la capacité de l’Europe à augmenter, ou non, sa production de matériel militaire. Cela dépendra, ensuite, des effets d’éviction éventuels (inflation, taux d’intérêt) liés à une augmentation des dettes publiques. La capacité de l’industrie européenne à répondre à la demande (hausse des dépenses militaires de l’Union européenne de 2 à 3,5% du PIB) sera décisive. Une réallocation de capacités de production actuellement sous-utilisées (automobile, biens intermédiaires principalement) pourrait permettre d’augmenter la production.
Les indices du climat des affaires se sont légèrement améliorés en mai pour l’ensemble des secteurs. L’indice de sentiment économique se rapproche de sa moyenne de long terme (+2,8 points à 98,6). La production industrielle a enregistré une modeste progression au T1 (+0,5% t/t), mettant ainsi fin à cinq trimestres consécutifs de contraction.
Le climat des affaires se contracte de 0,4 point en mai mais reste supérieur à sa moyenne de long terme et à celle de la zone euro (94,8). L’indicateur dans l’industrie perd 0,8 point, après 3 mois d’amélioration, mais se maintient également au-dessus de la moyenne européenne (à -10,3). Si l’indice des commandes à l’exportation s’améliore, ceux relatifs à la production et à l’emploi s’affaiblissent légèrement.
Dans ce nouveau Podcast, nous revenons sur les perspectives économiques à court-moyen terme dans les grandes économies avancées, en analysant les impacts des tensions commerciales, les marges de manœuvre disponibles et les dynamiques économiques attendues.
Nette dégradation du climat des affaires en avril. La confiance dans le secteur des services est au plus bas depuis octobre 2022, et fait plonger l’indice du sentiment économique. Côté industrie, la confiance continue de se dégrader (-0,6pt m/m), également en raison d’une détérioration des carnets de commande.
Le climat des affaires reste dynamique. L’indice de sentiment économique de la Commission européenne est en hausse depuis trois mois (103,8 ; +0,4 point m/m), porté par une amélioration dans l’industrie (-4,2 ; +1,3 pt). Les indices d’anticipations de production pour les prochains mois et de stocks de produits finis s’améliorent.
Au cours des deux prochaines années, la croissance espagnole devrait être plus forte qu’anticipé dans notre dernier numéro d’EcoPerspectives. La poursuite de la désinflation et la bonne performance du marché du travail continueraient de porter la demande intérieure, au détriment du commerce extérieur.
Les intentions d’effectuer des achats importants au cours de l’année à venir sont à leur plus haut depuis juillet 2021. Ainsi, la consommation privée devrait soutenir davantage la croissance italienne. En effet, pour le moment, les données dures déçoivent : les nouvelles immatriculations de véhicules ralentissent (-3,3% 3m/3m en février), tout comme les volumes des ventes au détail (-0,4% 3m/3m en janvier).
Le PMI composite (55,1 en février contre 54 en janvier) est soutenu par la composante « services » (PMI à 56,2 ; +1,3 point). Néanmoins, l’activité industrielle se détériore fortement : la production industrielle baisse de 1% a/a en janvier (-22,8% a/a sur les véhicules) et le PMI manufacturier passe sous les 50 pour la première fois depuis plus d’un an en février (49,7 ; -1,3 point).
Comme anticipé, la croissance italienne n’est pas parvenue à surpasser celle de la zone euro en 2024 (croissance annuelle moyenne de 0,5% contre 0,7% respectivement). En outre, elle est restée à l’arrêt au T4 (0,0% t/t) pour le deuxième trimestre consécutif.
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