Les indicateurs du radar de l’économie turque dépeignent une économie qui résiste au ralentissement économique mondial et aux incertitudes liées à l’engagement militaire en Syrie. La croissance du PIB réel a nettement rebondi au T42019 (+5,9% sur un an contre 1% au T3) grâce notamment à la consommation privée et au retour à la confiance des chefs d’entreprise. Le moral des ménages s’est, en revanche, dégradé avec la hausse du chômage, mais ces derniers ont pu bénéficier de conditions de crédit à la consommation très attractives de la part des banques publiques dans un contexte de forte baisse des taux directeurs (ramenés de 24% fin juillet à 10,75%). La baisse des prix du pétrole est une aubaine car elle pourrait compenser l’augmentation du déficit commercial hors énergie du fait de la dépréciation du change, d’une part, et de la forte intégration des industries turques dans les chaines de valeur, d’autre part. Un bémol toutefois, ces données, y compris les enquêtes, ne prennent pas en compte les effets disruptifs de la propagation du covid-19 sur la production.