La seconde partie de l’année 2022 aura été marquée par un reflux significatif et généralisé des coûts de transport mondiaux, accompagné d’une décongestion des chaînes d’approvisionnement. Le fret maritime mondial est ainsi retombé à des niveaux près de cinq fois inférieurs à ceux constatés lors du pic de l’automne 2021. Seuls les coûts d’acheminement du gaz naturel liquéfié (GNL) ont connu une progression importante, liée aux pénuries de gaz russe.
La Chine est le principal partenaire commercial de l’Allemagne depuis 2016. Les importations allemandes en provenance de Chine représentent près de 12 % du commerce total de l’Allemagne et les exportations 8 %. Dans l’ensemble, les échanges commerciaux avec la Chine atteignent désormais près de 20% des échanges commerciaux allemands [...]
La sortie du Royaume-Uni du marché commun européen et de l’union douanière le 31 janvier 2020 a provoqué un choc économique important qui pèse sur la croissance et l’inflation outre-Manche, et tout particulièrement sur le commerce extérieur. Depuis le 1er janvier 2021 et l’entrée en vigueur de l’Accord de coopération commerciale (ACC) consécutif au Brexit, le commerce bilatéral de biens entre le Royaume-Uni et l’Union européenne a nettement reculé [...]
La résorption des perturbations dans les échanges mondiaux se poursuit. Néanmoins, des risques importants de friction demeurent pour cet hiver, en plus des répercussions directes liées à la guerre en Ukraine. La Chine est confrontée à une hausse record des contaminations à la Covid-19, et sa politique zéro Covid a mis à l’arrêt plusieurs usines dans la province du Hénan, qui abrite des lignes de production de grands groupes technologiques mondiaux.
Royaume-Uni, Grèce, Afrique du Sud : les grèves dans le secteur portuaire se sont multipliées ces derniers jours, entraînant des perturbations, en particulier en Afrique du Sud. Le trafic maritime mondial a cependant continué de se fluidifier et le fret, mesuré par l’indice Freightos, est retombé à son plus bas niveau depuis la fin décembre 2020 (Graphique 5) [...]
Les tensions sur le commerce mondial continuent, globalement, de se résorber, mais de nouvelles frictions émergent en raison de la guerre en Ukraine. L’indice synthétique de la Réserve fédérale de New York, qui évalue ces tensions sur les chaines d’échanges internationaux, s’est replié significativement depuis le début de l’année, pour atteindre en août son plus bas niveau en dix-huit mois. Autre indicateur visible de ce désengorgement, les délais de livraison qui se réduisent [...]
Même si les délais d’approvisionnement restent historiquement longs, l’indice PMI s’est progressivement amélioré depuis l’automne dernier. Selon l’enquête sectorielle PMI, la réduction des délais s’observe dans la plupart des industries, notamment dans l’automobile, les équipements électroniques ainsi que dans l’agroalimentaire. Résultats de ces délais raccourcis, l’indicateur des arriérés de travail a enregistré sa plus forte chute en plus de deux ans [...]
Si une amélioration du transport maritime semble se dessiner sur certaines routes commerciales – notamment entre la Chine et la côte ouest des États-Unis – la situation est encore loin de se normaliser dans son ensemble. Le confinement à Shanghai continuera d’avoir, au second semestre 2022, des répercussions importantes sur le fonctionnement des ports chinois et ailleurs en Asie.
Le pays sort fragilisé de l’épidémie de Covid-19. Deux ans après la crise, le PIB indonésien a retrouvé son niveau de 2019. Néanmoins, le marché du travail demeure fragile, les ménages se sont appauvris et les investissements restent modestes. Selon la Banque mondiale, l’épidémie va coûter 0,1 point de croissance potentielle au pays en raison de ses conséquences durables sur l’éducation et le marché de l’emploi [...]
En 2021, près d’un quart des ventes des entreprises industrielles japonaises provenaient des filiales étrangères. La Chine est le principal pays d’ancrage, en particulier pour l’industrie automobile. Malgré cela, le Japon a conservé sur son sol un socle industriel bien plus important que dans la plupart des autres pays de l’OCDE. Le secteur représentait toujours plus de 20% de la valeur ajoutée totale nationale [...]
Après une performance extrêmement solide en 2020 et 2021, les exportations vont ralentir fortement en 2022. Leur croissance se normalise déjà depuis quelques mois, et le ralentissement devrait s’accentuer au T2 2022 [...]
Après l’Organisation mondiale du commerce (OMC), ce fut au tour du Fonds monétaire international, la semaine dernière, d’abaisser sensiblement ses prévisions de croissance du commerce mondial pour 2022. La hausse des exportations est désormais attendue à 4,4%, contre une prévision de 6% en octobre dernier. Ces chiffres sont plus élevés que ceux de l’OMC qui table, pour sa part, sur une augmentation de 3% en 2022 [...]
Les pays européens limitrophes de la Russie et de l’Ukraine sont plus exposés que ceux situés à l’Ouest. Parmi ces derniers, des divergences existent entre l’Allemagne et l’Italie, plus dépendantes du gaz russe, et la France, l’Espagne et le Portugal, moins exposés. Les pays qui importent le plus de Russie sont également très dépendants des importations provenant d’Ukraine [...]
Les goulets d’étranglement dans le transport maritime, déjà très importants, risquent de s’amplifier : d’une part en raison des difficultés, voire de l’impossibilité, de circulation, entre la Chine et l’Europe, des marchandises qui empruntent les réseaux ferroviaires ou routiers à travers la Russie et les zones de conflit en Ukraine; dautre part, de nombreuses lignes de production en Chine, ainsi que la logistique autour des ports dans le pays, sont fortement perturbées par la recrudescence des cas de Covid-19 et la politique zéro-Covid adoptée par les autorités.
Le conflit qui touche l’Ukraine affecte l’économie de la zone euro à travers différents canaux : une incertitude accrue, la volatilité des marchés financiers, la baisse des exportations, la hausse des prix du pétrole, du gaz et d’autres matières premières. Si les canaux de transmission à l’économie sont connus, l’ampleur de l’impact ne l’est pas. Les analyses contrefactuelles des hausses des prix du pétrole et du gaz en 2021 peuvent servir de référence [...]
Après un rebond spectaculaire en 2021 (+10,8%), la progression des échanges de biens mondiaux est appelée à ralentir cette année. Les dernières prévisions de l’Organisation mondiale du commerce tablent sur une croissance des échanges de biens de 4,7% cette année.
L’année 2022 restera tendue sur le front des échanges internationaux. Si quelques signes de relâchement sont observés, le manque de visibilité n’en demeure pas moins important et les ruptures d’approvisionnement se prolongeront durant une bonne partie de l’année, avec un impact sur les perspectives de croissance et d’inflation.
Le cycle économique actuel est atypique, et cela influence la démarche analytique. L'attention se porte sur l'offre et sa capacité à répondre au niveau de la demande, plutôt que sur la demande elle-même. Les ruptures d’approvisionnement jouent un rôle central mais les récents indices PMI suggèrent que le plus dur serait derrière nous [...]
La pandémie de Covid-19 a mis en évidence les faiblesses et les vulnérabilités des chaînes d’approvisionnement mondiales. Depuis, les appels en faveur de chaînes de valeur (CVM) plus robustes et plus résilientes, et d’une moindre dépendance à l’égard des pays asiatiques, se multiplient [...]
La crise de la Covid-19 génère toujours de vives discussions sur le devenir de la mondialisation des échanges commerciaux et financiers, et des chaînes de valeur mondiales. La part de la valeur ajoutée étrangère contenue dans les exportations d’un pays ou d’une région[1] synthétise bien le niveau d’imbrication dans les chaînes de valeur mondiales [...]
Les frictions sur le commerce mondial et les chaînes d’approvisionnement resteront un facteur d’incertitude très important en 2022, en raison tout d’abord de leurs répercussions sur les prix des importations et, in fine, sur les prix à la consommation [...]
Si les tensions sur le commerce mondial restent très fortes, le mois d’octobre offre néanmoins quelques signes de « relâchement ». L’indice Baltic du coût du transport maritime de vrac sec est en repli de près de 30%, après avoir atteint un pic durant la première semaine d’octobre. La hausse au cours des dix premiers mois de l’année 2021 reste néanmoins considérable, proche d’un triplement.
La plupart des indicateurs conjoncturels confirment que la demande mondiale en biens industriels reste toujours aussi soutenue, ce qui laisse présager, sinon une accentuation, du moins une prolongation des problèmes d’approvisionnement auxquels sont confrontées de nombreuses entreprises à l’heure actuelle.
Les échanges mondiaux de biens sont repartis très fortement à la hausse, même si des divergences existent entre les régions du monde, en raison notamment de situations sanitaires et économiques encore contrastées. Le redressement des exportations de services reste beaucoup plus fragile avec des niveaux encore très faibles dans les transports et le tourisme. Les échanges de services liés aux technologies de l’information et de la communication (TIC) ont été beaucoup plus résilients en 2020 [...]
Le Royaume-Uni a, depuis le 1er janvier, les deux pieds en dehors de l’Union européenne et un accord de libre-échange entre les deux parties a été trouvé, telle semble être la coutume, à la dernière minute. Si cela est une bonne nouvelle pour les économies britannique et européenne, le Brexit est néanmoins « dur » et s’accompagnera certainement de pertes économiques importantes dans le long terme.