L’Indonésie est la cinquième économie asiatique en termes de PIB nominal et le troisième pays le plus peuplé au monde, derrière la Chine et l’Inde. Ces dernières années, le pays a affiché une croissance robuste mais elle n’a pas suffi à accroître sensiblement le PIB par habitant, qui reste très inférieur à celui de la Thaïlande ou de la Malaisie. Malgré d’importants avantages démographiques par rapport aux autres pays du Sud-Est asiatique, ses perspectives de croissance restent limitées. Pour tirer pleinement parti de cet atout démographique, le gouvernement doit développer l’industrie manufacturière en agissant pour cela sur trois leviers : la main-d’œuvre, le capital et la réglementation.
En 2020, la croissance économique s’est contractée de 2,1 % sous l’effet du choc lié à la pandémie de Covid-19. Cependant, à moyen terme, les perspectives économiques restent favorables, le gouvernement Widodo étant parvenu à adopter des réformes économiques majeures pour stimuler la croissance à moyen et long terme et accroître l’attractivité du pays pour les investissements directs étrangers (IDE). Les fondamentaux macroéconomiques, même s’ils se sont dégradés avec la crise Covid-19, restent relativement bons (faiblesse des ratios de la dette publique, du déficit budgétaire et de la dette extérieure par rapport au PIB). Mais le pays demeure très dépendant de flux de capitaux volatils pour financer le déficit de la balance courante, les IDE demeurant structurellement faibles. L’Indonésie reste moins compétitive et attractive que les autres pays de l’ANASE (Association des nations de l’Asie du Sud-Est) en raison de contraintes structurelles. Elle compte néanmoins d’importantes réserves de change de sorte que les risques sont limités. De plus, à moyen terme, la loi Omnibus devrait améliorer la place de l’Indonésie dans les processus des chaînes d’approvisionnement, stimuler ses exportations ainsi que les afflux d’investissements directs étrangers et réduire sa dépendance aux afflux de portefeuille.