La Croatie est devenue le vingtième membre de la zone euro depuis le premier janvier 2023. En réduisant le risque de change, l’adoption de la monnaie unique améliore significativement la solidité macroéconomique du pays.
La Croatie est une économie de petite taille membre de l’Union européenne depus 2013. La demande intérieure, portée par la baisse du chômage, l’augmentation des salaires réels (notamment dans le secteur public), une politique budgétaire relativement favorable ainsi que par les bénéfices d’investissement des fonds européens, a alimenté une croissance économique relativement soutenue sur la période 2015-2019. Les conséquences de la pandémie de Covid-19 ont été d’autant plus néfastes pour l’économie que cette dernière est excessivement dépendante de l’activité touristique (environ 25% du PIB). Les progrès réalisés depuis plusieurs années sur le plan macroéconomique et le soutien financier de l’Union européenne devraient aider le pays à faire face à la crise.
Les ratios budgétaires et extérieurs se sont nettement détériorés, entraînant une augmentation de la dette publique. Le secteur des entreprises publiques occupe une place importante, dont une grande partie présente une productivité et une rentabilité plutôt faibles. Pour le moment, le niveau de la liquidité extérieure assure la crédibilité de l’arrimage de facto de la kuna (HRK) à l’euro. Des progrès ont été accomplis sur la voie de l’adhésion à la zone euro avec le dépôt de la demande d’entrée dans le mécanisme de taux de change européen II (MCE II).
Le potentiel de croissance de l’économie croate reste limité, à moyen terme, par des problèmes structurels. L’inadéquation de la population active (la population diminue) pourrait peser sur le développement des entreprises et le rôle important du secteur public dans l’économie en en restreignant l’efficacité.