La Colombie est la 4e économie d’Amérique latine et le 2e pays le plus riche en biodiversité au monde. Elle compte d’abondantes ressources naturelles comme le pétrole, le charbon, le café, les fleurs, l’or, les émeraudes, le nickel, l’argent, la canne à sucre, etc. L’agriculture (6,3 % du PIB) est un secteur diversifié et créateur de nombreux emplois. L’économie compte aussi un secteur industriel non négligeable (environ 27 % du PIB) avec une importante activité manufacturière dans le textile, l’agro-alimentaire, l’assemblage automobile, la fabrication de ciment, les produits pétroliers raffinés et les produits chimiques. L’adhésion de la Colombie à l’OCDE en 2019 (devenue officielle en 2020) témoigne des efforts engagés pour la mise en œuvre de réformes structurelles au cours des dernières années.
Au cours de la décennie écoulée, la Colombie a enregistré l’une des meilleures performances macroéconomiques d’Amérique latine. La croissance s’est établie à 3,3 %, en moyenne, sur la période et l’inflation a été largement maîtrisée. Les résultats économiques demeurent, néanmoins, étroitement liés aux prix des matières premières comme le montre l’ajustement macroéconomique sévère qu’a connu le pays en 2014-2015 suite à l’effondrement des cours du pétrole. Si les comptes publics dépendent de moins en moins des recettes pétrolières, les comptes extérieurs sont restés fortement tributaires des hydrocarbures : les produits pétroliers et houillers continuent de représenter environ 50 % des exportations et les investissements directs sont aussi fortement concentrés dans les industries extractives. L’exposition aux États-Unis (principal partenaire commercial de la Colombie) et les épisodes de fortes sorties de capitaux constituent également des sources de vulnérabilité économique.