Nos nowcasts pour le T2 2025, qui mesurent la croissance tendancielle (hors effets de contrecoup), soulignent la résilience de la zone euro (+0,3% t/t) et, à un moindre degré, de la France (+0,2% t/t). Le contrecoup attendu (des exportations plus faibles au T2 après leur envolée au T1 en anticipation du choc tarifaire américain) pénalise notre prévision au T2 (-0,1%) en zone euro. Un tel contrecoup est aussi probable au Royaume-Uni et en Chine.
C’est l’inverse aux États-Unis (-0,1% t/t au T1) avec un nowcast de la Fed d’Atlanta à +0,7% pour le T2 (importations en baisse par rapport au T1). Toutefois, avec une moyenne de 0,25% sur le S1, la croissance américaine aurait bel et bien ralenti (contre 0,6% par trimestre en 2024) ; celle de la zone euro (0,25% en moyenne au S1, contre 0,35% en moyenne au S2 2024) serait plus stable.
Le Japon ne devrait pas, quant à lui, sortir de la stagnation observée au T1.
Indicateurs économiques du T3 2025 Climat des affaires Du mieux en juin dans quasiment tous les pays, y compris là où l’orientation était jusqu’ici plus défavorable (États-Unis, Japon, Chine). En France, cette amélioration n’est toutefois pas généralisée (dans la construction seulement).
Confiance des ménages : stabilisation après une embellie Les enquêtes montraient une amélioration en mai. Elle n’est pas remise en cause en juin, qui marque une relative stabilisation. Aux États-Unis, l’incertitude reste forte avec des enquêtes qui délivrent des messages différents sur le sentiment des ménages et l’ampleur du ralentissement de leur consommation.
Marché du travail : le positif domine toujours La situation reste favorable en zone euro et aux États-Unis, et le taux d’emploi continue de progresser au Japon. Des signaux plus négatifs apparaissent au Royaume-Uni (destructions d’emplois) ou en Chine (réduction du nombre d’heures travaillées).
Inflation : les bonnes surprises sont-elles derrière nous ? L’inflation a atteint la cible de la BCE en zone euro et ne subit pas encore l’impact des droits de douane aux États-Unis (où les anticipations d’inflation restent conséquentes). Au Japon, les tensions inflationnistes se renforcent. L’inflation se stabilise à un niveau significatif au Royaume-Uni. La Chine reste en déflation.
Politiques monétaires : vers une rotation ? La BCE devrait réduire une dernière fois son taux directeur de 25 points de base (pb) en septembre. Les spéculations persistent sur le moment où la réserve fédérale (Fed) pourrait prendre le relai. Les divisions sont fortes au sein du FOMC, mais nous pensons toujours que la Fed n’assouplira sa politique qu’en 2026. Au Japon, la Banque centrale a annoncé qu’elle ralentira moins que prévu son rythme d’achat de JGB. Au Royaume-Uni et en Chine, l’assouplissement monétaire graduel devrait se poursuivre (25 et 10 pb respectivement par trimestre).
Crédit en zone euro : vers une rotation (bis) ? Les financements bancaires aux entreprises de la zone euro se tassent car les crédits de trésorerie ralentissent, tandis que la progression des crédits d’investissement se poursuit. Les financements de marché, quant à eux, sont en hausse. La récente baisse des taux des crédits bancaires pourrait toutefois entraîner une hausse de la demande pour ces crédits. Enfin, les financements bancaires aux ménages accélèrent à partir de niveaux peu dynamiques.