L’inflation italienne se stabilise sous la barre des 1% en juin (à 0,9% a/a) en raison de la déflation, toujours importante, de la composante énergétique (-8,6% a/a), et du ralentissement des prix des biens alimentaires (2,1% a/a en mai ; -1,8 pp sur trois mois). Bien que l’évolution de l’indice des prix à la production soit toujours négative en variation annuelle (-3,5% en mai), elle commence à se renforcer sur une base mensuelle (+0,3% m/m), ce qui laisse présager que la phase désinflationniste des prix à la consommation pourrait s’inverser durant les prochains mois.
La confiance des ménages, qui se dégradait depuis le début de l’année, s’est quelque peu rétablie en juin (+1,4 point sur un mois). Les anticipations concernant la situation financière et économique sur les douze mois à venir se sont améliorées (+0,8 et +2,9 points sur un mois respectivement), soutenues par la baisse des taux engagée par la BCE et la bonne performance du marché du travail. Néanmoins, la consommation privée devrait rester contenue ce trimestre, les intentions d’effectuer des achats importants (-29,9[1]) ou d’acheter un véhicule automobile (-75,3[2]) étant faibles ; les ventes au détail en volume ont d’ailleurs stagné sur les trois derniers mois par rapport aux trois mois précédents (0,0% 3m/3m en mai[3]), tandis que les immatriculations de nouveaux véhicules ont reculé (-0,2% 3m/3m en juin[4]).
Le PMI Composite se maintient en zone d’expansion en juin (51,3), mais sa baisse, observable depuis avril dernier, se poursuit (-1 point sur un mois) en raison de la faiblesse persistante de l’industrie manufacturière (PMI manufacturier à 45,7). Toutefois, la sous-composante relative à l’emploi dans ce secteur est en hausse par rapport au mois de mai (49,5 ; +0,8 point). De son côté, le domaine des services garde son rôle de moteur du secteur privé italien. Malgré une légère baisse sur un mois (-0,5 point), le PMI associé reste en zone d’expansion (53,7). Les anticipations de nouvelles affaires sont toujours élevées et retrouvent même leur plus haut niveau depuis février 2022 (68,1).
Après une croissance de 0,3% t/t au T1, le PIB réel italien devrait légèrement ralentir en rythme trimestriel au T2, à 0,2% t/t. En moyenne annuelle en 2024, nous anticipons que la croissance atteindra 1,1%.
Achevé de rédiger le 12 juillet 2024