En Europe centrale, les flux de capitaux (investissements directs étrangers, flux de portefeuille et flux bancaires) ont plutôt bien résisté en dépit des incertitudes géopolitiques. De même, ils ne semblent pas affectés, pour le moment, par l’affaiblissement de l’activité économique dans la région.
Ces deux derniers trimestres ont été marqués par une progression plus lente de l’activité économique, principalement due à l’affaiblissement de la consommation des ménages. Par ailleurs, le pays reste très exposé aux difficultés d’approvisionnement, notamment dans le secteur automobile, ce qui pénalise à la fois l’activité industrielle et les exportations. Le ralentissement de l’économie mondiale en 2022 va aussi affecter la croissance, le pays étant fortement exposé aux échanges commerciaux. L’inflation n’a probablement pas encore atteint son point haut. Le cycle de resserrement monétaire devrait donc se poursuivre à court terme.
La croissance tchèque a enregistré des évolutions particulièrement marquées au cours de l’année 2020, amplifiées par le poids du commerce extérieur dans le PIB et par la brutalité de la 2e vague de Covid-19 à l’automne. Le rebond de l’activité au 3e trimestre s’est avéré solide. La production dans l’industrie et les exportations ont notamment affiché une bonne performance, favorisée par un taux de change stable (et des réserves de change élevées). En outre, le gouvernement, aidé par un endettement très modéré, a pu mettre en œuvre un soutien rapide et conséquent à l’économie. Toutefois, le repli de la consommation au mois de novembre souligne la vulnérabilité de la croissance à la pandémie.
La République tchèque est un pays à haut revenu de 10,6 millions d’habitants. Membre de l’Union européenne depuis 2004, le pays n’appartient pas à la zone euro même si ses fondamentaux macroéconomiques sont suffisamment solides. Sa monnaie est la couronne tchèque (CZK).