La Pologne compte environ 38 millions d’habitants. Elle appartient à la catégorie des pays à haut revenu. Membre de l’Union européenne depuis mai 2004, elle reste néanmoins en dehors de la zone euro.
La Pologne poursuit une politique de libéralisation économique depuis 1990 et incarne à présent le succès des « réformes par la thérapie de choc ». Le pays, qui a accru sa base de production manufacturière au cours des dernières décennies, concentrait 4,5% de la production manufacturière européenne en 2020 (contre 2,2% en 2004). Après une légère récession en 2020, la croissance économique s’est redressée à 5,2% en 2021, portée par la forte croissance des exportations et la spécialisation de l’industrie manufacturière. Ses principaux points forts résident dans la profondeur de son marché national et dans une solide marge de manœuvre pour assouplir le policy-mix, découlant essentiellement de mesures budgétaires et d’un important programme d’achat d’actifs lancé par la Banque centrale (Narodowy Bank Polski). Ce programme a réduit, dans une large mesure, le besoin de financement résiduel de l’État.
Sur le long terme, la démographie, les pénuries de main-d’œuvre et les pressions sur les coûts pourraient limiter le potentiel de croissance de l’économie polonaise. Cependant, ces facteurs n’ont pas pénalisé la compétitivité globale de la Pologne au cours des dernières années en raison d’importants gains de productivité.
Les tentatives de réforme politique et judiciaire, engagées par le gouvernement (au pouvoir depuis 2015), sont considérées comme une atteinte au système de freins et contrepoids démocratiques et constituent une sérieuse pomme de discorde avec Bruxelles.