Les enquêtes de conjoncture de janvier menées auprès des entreprises italiennes indiquent des signes de reprise du secteur privé : l’indice PMI composite a gagné 2,1 points et s’établit désormais à 50,7. Cette amélioration est tirée par les services, pour lesquels le PMI repasse en zone d’expansion, après six mois en zone de contraction (+1,4 point, à 51,2) [...]
En 2023, la reprise italienne a ralenti, avec quelques à-coups. Après avoir soutenu la croissance au premier semestre, l’investissement s’est inscrit en recul. De son côté, la consommation a surpris à la hausse (+1,5 % par rapport au T4 2022). Les ménages ont bénéficié d’une amélioration significative des conditions du marché du travail et d’un reflux de l’inflation et leur confiance s’est redressée, ce qui a permis de soutenir les dépenses privées [...]
La croissance économique ralentit en Italie. Après une contraction de 0,4% t/t au T2, l’activité économique n’a progressé que de 0,1% t/t au T3, frôlant donc le surplace ce trimestre-là. Celle-ci a été portée par les dépenses de consommation (+0,6% t/t, contribution de 0,4 point) et le commerce extérieur (contribution de +0,8 point). Néanmoins, ces évolutions positives ont été contrebalancées par un fort déstockage [...]
Les enquêtes de conjoncture restent très dégradées. Les indices PMI indiquent une contraction de l’activité désormais plus étendue, même si elle reste plus significative dans le secteur manufacturier : pour ce dernier, le PMI a baissé de 1,9 point à 44,9 en octobre, tandis que celui des services passe plus franchement sous la barre des 50, après avoir enregistré un recul de 2,2 points à 47,7 [...]
La confiance des ménages est en léger recul depuis le mois d’avril. Cela reflète une baisse des intentions d’achat de biens durables et une dégradation du jugement sur les perspectives d’évolution du chômage. Néanmoins, le marché du travail italien maintient le cap. Le taux de chômage a fléchi à 7,3% en août, son niveau le plus bas depuis quinze ans. Conséquence de ce recul, les problèmes de recrutement s’intensifient.
Au deuxième trimestre 2023, le PIB réel italien a reculé de 0,4 % t/t. La demande intérieure s’est affaiblie et les investissements en machines et équipements ont diminué, signe de la détérioration de la situation des entreprises. La consommation s’est légèrement redressée. Les ménages italiens souffrent toutefois de la hausse des prix à la consommation et des taux d’intérêt. Au T2, la récession s’est généralisée aux différents secteurs d’activité [...]
L’économie italienne connait des développements ambivalents mais devrait bénéficier de la diminution en cours de l’inflation.
Les banques commerciales italiennes ont largement puisé dans leurs réserves auprès de l’Eurosystème afin de rembourser la fraction non remboursée par anticipation de l’échéance du 28 juin 2023 des TLTRO III.
La croissance du PIB réel devrait ralentir de moitié au deuxième trimestre par rapport au trimestre précédent, à 0,3% t/t, avant un nouveau fléchissement au T3. La production industrielle (en baisse de 0,5% sur les deux premiers mois du T2) et les ventes au détail (en légère hausse de 0,1%) attestent de la fragilité de l’activité dans le pays. L’indice composite PMI pour les nouvelles commandes à l’exportation continue par ailleurs de se détériorer en juin (-4,4 points à 43,3).
Après une légère baisse au 4e trimestre 2022, le PIB italien a progressé de 0,6 % t/t au 1er trimestre 2023. L’acquis de croissance pour 2023 s’élève à +0,9%. Au 1er trimestre, la demande intérieure hors stocks a contribué à hauteur de 0,7 point de pourcentage à la croissance, tandis que le commerce extérieur et les variations de stocks ont eu un impact négatif [...]
L’économie italienne a surpris favorablement au premier trimestre 2023, le PIB réel enregistrant une croissance de 0,6% t/t. Nous anticipons toutefois que cette bonne performance soit suivie d’un ralentissement au deuxième trimestre, puis d’une contraction ponctuelle au troisième trimestre.
L’estimation préliminaire de la croissance économique italienne au premier trimestre a surpris favorablement, avec un rebond du PIB réel de 0,5% t/t. Nous anticipons cependant une décélération de l’activité au T2, avant une contraction au troisième trimestre. À 0,9% en 2023, la croissance du PIB italien resterait toutefois au-dessus de celle de la zone euro dans son ensemble.
Selon nos prévisions actuelles, la contraction de l’activité économique italienne, enregistrée au dernier trimestre 2022, n’aurait été que temporaire et serait suivie d’un rebond du PIB de 0,3% t/t au premier trimestre 2023. La croissance économique devrait toutefois ralentir.
Au T4 2022, le PIB de l’Italie a légèrement diminué sur une base trimestrielle. La demande intérieure et l’évolution des stocks ont respectivement soustrait 0,4 et 1,1 point de pourcentage (pp) à la croissance, tandis que le commerce extérieur l’a soutenu à hauteur de près de 1,5 pp. La contraction du PIB au T4 reflète surtout l’affaiblissement des services, après un rebond marqué au cours des six trimestres précédents [...]
La contraction du PIB de 0,1% t/t au quatrième trimestre 2022 ne doit pas faire oublier les très bons chiffres des investissements.
Le rétablissement du marché du travail en Italie est plus lent que chez ses proches voisins. L’emploi est toutefois en passe de dépasser le pic enregistré en juin 2019, avec un écart de seulement 7 000 postes en décembre 2022. Le taux d’emploi (15-64 ans) enregistre pour sa part un nouveau record historique à 60,5%, tandis que le taux de chômage est stable à 7,8%. Le chômage des jeunes (15-24 ans) est à son plus bas niveau depuis septembre 2008.
Si le risque de pénurie énergétique semble s’éloigner cet hiver, les obstacles auxquels est confrontée l’économie italienne restent importants. Contrairement à ses proches voisins européens, en Italie l‘inflation ne faiblit pas. Elle ne s’est que légèrement tassée en décembre dernier, passant de 12,6% à 12,3%, et elle reste la plus élevée en Europe de l’Ouest [...]
Durant l’été, l’économie italienne a continué d'afficher une forte résilience face à l’incertitude croissante. Au troisième trimestre 2022, le PIB réel a progressé de 0,5 % t/t grâce au redressement des services, tandis que l’industrie manufacturière et la construction ont souffert. La demande intérieure a plus que compensé la contribution négative du commerce extérieur. Un vent de croissance continue de souffler sur le marché immobilier italien [...]
Les dernières enquêtes de la Commission européenne signalaient un rebond encourageant de la confiance des ménages italiens, qui reste toutefois très détériorée. L’indice de confiance s’est amélioré de 8 points en novembre, la plus forte hausse mensuelle enregistrée par l’enquête depuis sa conception en 1985. Les anticipations des consommateurs sur l’inflation, nettement moins négatives (deuxième plus forte baisse mensuelle observée depuis 1985), ont manifestement soutenu ce regain d’optimisme [...]
L’Italie fait face à une poussée d’inflation sans précédent et généralisée, et elle ne devrait pas échapper à une phase récessive cet hiver. Même si l’activité a surpris à la hausse au T3 (+0,5% t/t selon la première estimation de l’Istat), le baromètre indique clairement que les perspectives économiques continuent de s’assombrir.
En seulement sept mois, la part des taux variables dans le total des crédits nouveaux à l’habitat aux ménages italiens a plus que triplé. Elle est passée de 15,8% en février 2022 à 60,9% en septembre 2022. Ce dernier niveau est inédit depuis février 2015 (où, dans un contexte de forte baisse, la part des taux variables était passée de 81,1% en février 2014 à 37,7% en août 2015) [...]
L’intronisation dimanche dernier de Giorgia Meloni au poste de présidente du Conseil italien ne doit pas faire oublier les débuts difficiles de la nouvelle coalition au pouvoir. En effet, des fissures sont déjà apparues entre les différents partenaires de l’alliance de droite. En sus des dissensions politiques, le contexte économique italien est également propice à générer des tensions [...]
Les résultats des élections législatives ont conduit une coalition de droite, menée par Giorgia Meloni, au pouvoir. La nouvelle administration devrait être rapidement mise à l’épreuve puisqu’elle prendra les rênes d’une économie en proie à des difficultés croissantes, avec un risque de récession élevé cet hiver. Nos prévisions actuelles tablent sur un repli du PIB réel de 0,4% t/t au quatrième trimestre, suivi d’une baisse de 0,2% t/t le trimestre suivant [...]
Au cours du premier semestre 2022, l’économie italienne a progressivement gagné en vigueur. Au deuxième trimestre 2022, le PIB réel était 1,1% plus élevé qu’au quatrième trimestre 2019. L’acquis de croissance pour 2022 est de 3,5%. La reprise qui en a résulté s’est généralisée [...]
Si le PIB italien s’est maintenu au T1 (+0,1% t/t), notre baromètre indique clairement un assombrissement des perspectives économiques. Tandis que l’inflation s’est encore accentuée en juin, passant de 7,3 % à 8,5 % a/a, l’activité industrielle marque le pas : à 50,9, et bien que toujours en zone d’expansion, l’indice PMI manufacturier recule pour le septième mois consécutif en juin (-11,9 pts en baisse cumulée).
L’Italie est une république parlementaire dirigée par un Premier ministre nommé par un président. Il s’agit de la troisième économie de la zone euro. L’économie italienne n’avait pas fini de se relever de la crise financière et de la dette lorsque l’épidémie de Covid-19 a éclaté. Le PIB réel a enregistré l’une des plus fortes contractions en Europe (-8,9% en 2020). La crise Covid-19 a probablement amplifié les problèmes de l’économie italienne, généralement considérée comme présentant une croissance potentielle modeste ainsi que des faiblesses structurelles. Les restrictions relatives au marché du travail et à la production ainsi que le niveau très élevé de la dette publique freinent la productivité, l’investissement et la croissance de l’activité. Une mauvaise adéquation des compétences de la main-d’œuvre aux besoins du marché et la faiblesse des dépenses de recherche-développement pèsent également sur la croissance économique.
Le secteur commercial italien est constitué d’entreprises familiales spécialisées, souvent groupées en « districts industriels ». Cependant, il s’agit, pour la plupart, de petites entreprises présentant une faible productivité, ce qui les rend particulièrement vulnérables aux crises telles que celle du Covid-19. De plus, l’investissement des entreprises est structurellement faible et l’intégration de l’Italie dans les chaînes de valeur mondiales reste limitée.