Si le risque de pénurie énergétique semble s’éloigner cet hiver, les obstacles auxquels est confrontée l’économie italienne restent importants. Contrairement à ses proches voisins européens, en Italie l‘inflation ne faiblit pas. Elle ne s’est que légèrement tassée en décembre dernier, passant de 12,6% à 12,3%, et elle reste la plus élevée en Europe de l’Ouest [...]
Durant l’été, l’économie italienne a continué d'afficher une forte résilience face à l’incertitude croissante. Au troisième trimestre 2022, le PIB réel a progressé de 0,5 % t/t grâce au redressement des services, tandis que l’industrie manufacturière et la construction ont souffert. La demande intérieure a plus que compensé la contribution négative du commerce extérieur. Un vent de croissance continue de souffler sur le marché immobilier italien [...]
Les dernières enquêtes de la Commission européenne signalaient un rebond encourageant de la confiance des ménages italiens, qui reste toutefois très détériorée. L’indice de confiance s’est amélioré de 8 points en novembre, la plus forte hausse mensuelle enregistrée par l’enquête depuis sa conception en 1985. Les anticipations des consommateurs sur l’inflation, nettement moins négatives (deuxième plus forte baisse mensuelle observée depuis 1985), ont manifestement soutenu ce regain d’optimisme [...]
L’Italie fait face à une poussée d’inflation sans précédent et généralisée, et elle ne devrait pas échapper à une phase récessive cet hiver. Même si l’activité a surpris à la hausse au T3 (+0,5% t/t selon la première estimation de l’Istat), le baromètre indique clairement que les perspectives économiques continuent de s’assombrir.
En seulement sept mois, la part des taux variables dans le total des crédits nouveaux à l’habitat aux ménages italiens a plus que triplé. Elle est passée de 15,8% en février 2022 à 60,9% en septembre 2022. Ce dernier niveau est inédit depuis février 2015 (où, dans un contexte de forte baisse, la part des taux variables était passée de 81,1% en février 2014 à 37,7% en août 2015) [...]
L’intronisation dimanche dernier de Giorgia Meloni au poste de présidente du Conseil italien ne doit pas faire oublier les débuts difficiles de la nouvelle coalition au pouvoir. En effet, des fissures sont déjà apparues entre les différents partenaires de l’alliance de droite. En sus des dissensions politiques, le contexte économique italien est également propice à générer des tensions [...]
Les résultats des élections législatives ont conduit une coalition de droite, menée par Giorgia Meloni, au pouvoir. La nouvelle administration devrait être rapidement mise à l’épreuve puisqu’elle prendra les rênes d’une économie en proie à des difficultés croissantes, avec un risque de récession élevé cet hiver. Nos prévisions actuelles tablent sur un repli du PIB réel de 0,4% t/t au quatrième trimestre, suivi d’une baisse de 0,2% t/t le trimestre suivant [...]
Au cours du premier semestre 2022, l’économie italienne a progressivement gagné en vigueur. Au deuxième trimestre 2022, le PIB réel était 1,1% plus élevé qu’au quatrième trimestre 2019. L’acquis de croissance pour 2022 est de 3,5%. La reprise qui en a résulté s’est généralisée [...]
Si le PIB italien s’est maintenu au T1 (+0,1% t/t), notre baromètre indique clairement un assombrissement des perspectives économiques. Tandis que l’inflation s’est encore accentuée en juin, passant de 7,3 % à 8,5 % a/a, l’activité industrielle marque le pas : à 50,9, et bien que toujours en zone d’expansion, l’indice PMI manufacturier recule pour le septième mois consécutif en juin (-11,9 pts en baisse cumulée).
À la différence des précédentes récessions, l’économie italienne a déjà rattrapé le terrain perdu en 2020. L’acquis de croissance pour 2022 s’élève à 2,6 % après que le PIB ait progressé de 0,1% au T1 2022. En glissement annuel, la croissance a dépassé les 6 %. La valeur ajoutée du secteur de la construction a continué de croître, l'activité manufacturière a reculé et l’activité dans les services a continué de stagner [...]
La dégradation des enquêtes sur le climat des affaires s’est poursuivie en mai, en particulier dans le secteur manufacturier, bien que la production industrielle ait résisté en avril. Cette dernière a progressé de 1,6% m/m, atteignant son niveau le plus élevé depuis décembre 2007. Le PMI manufacturier a néanmoins chuté de 2,6 points en mai, à 51,9. C’est son sixième mois de baisse consécutive.
Sur fond de guerre en Ukraine et de ralentissement prononcé de l’activité économique, la rentabilité financière des grandes banques italiennes s’est sensiblement repliée au premier trimestre 2022. La hausse du coût du risque a effacé l’effet de ciseaux positif de l’augmentation du produit net bancaire et de la baisse des dépenses courantes. Les ratios des prêts non performants demeurent néanmoins à des niveaux historiquement faibles tandis que les ratios de fonds propres se maintiennent à des niveaux historiquement élevés.
Les flux des prêts nouvellement non-performants des sociétés non financières (SNF)[1] italiennes représentaient 2,4% de l’encours des prêts performants au quatrième trimestre 2021 contre 1,4% au troisième trimestre 2021. Partant d’un niveau historiquement faible, la hausse très sensible de ce ratio[2] est imputable aux flux des prêts nouvellement non-performants qui ont augmenté de 67% au quatrième trimestre 2021 tandis que l’encours des prêts performants demeurait relativement stable [...]
L’économie italienne a démarré l’année 2022 sur un recul, le PIB réel se contractant de 0,2% t/t au T1. L’activité du pays est fortement affectée par la guerre en Ukraine ainsi que par les perturbations durables sur les échanges de biens mondiaux. Deux événements qui impactent davantage les économies avec un socle industriel important, comme l’Italie [...]
L’inflation en Italie a atteint 6,7% a/a en mars, le niveau le plus élevé depuis juillet 1991. À la hausse spectaculaire de 50,9% sur un an des prix de l’énergie (électricité, gaz, carburant) s’ajoutent désormais les augmentations importantes des prix des produits alimentaires (+5,8% a/a), de l’ameublement (+8% a/a), ainsi que de l’hôtellerie-restauration (+4,6% a/a) [...]
Au T4 2022, le PIB réel a crû de 0,6%, après une hausse de +2,7% au T2 et +2,5% au T3. Le ralentissement a été général. L’activité dans l’industrie manufacturière a stagné et les services ont pâti de l’augmentation des cas de Covid. L’envolée d’une l’inflation, plus persistante que prévu, nourrit l’incertitude. En mars 2022, l’indice des prix à la consommation a grimpé de 6,7% en g.a. La détérioration de l’environnement économique n’a pas encore affecté le marché du travail [...]
La production industrielle en Italie a démarré l’année sur un repli marqué, avec une baisse de 3,4% m/m en janvier. Les risques d’une contraction du PIB au T1 2022 sont désormais élevés en raison de la guerre en Ukraine et des répercussions de l’envolée du coût des matières premières sur l’économie transalpine. L’Italie est, en effet, particulièrement dépendante du gaz russe (près de 45% de ses importations) [...]
L’obstacle des élections présidentielles franchi, les préoccupations autour de l’économie italienne se sont centrées encore davantage sur les risques liés à l’envolée de l’inflation et à la normalisation à venir de la politique monétaire de la Banque centrale européenne. Les taux à dix ans sur les obligations d’État italiennes ont grimpé de près de 50 points de base depuis le début du mois de février, et le seuil des 2% pourrait être franchi très prochainement.
Moins de deux semaines avant le scrutin présidentiel (le premier tour aura lieu le 24 janvier prochain), une possible candidature de l’actuel Premier ministre, Mario Draghi, reste d’actualité. L’élection de ce dernier à la présidence de la République aurait vraisemblablement des répercussions – dont il est, à ce stade, difficile de connaître la nature – sur la coalition gouvernementale en place.
À défaut de durcir drastiquement les conditions d’activité, le gouvernement italien a toutefois effectué quelques ajustements dans le cadre de la lutte sanitaire : l'état d'urgence a notamment été prolongé de trois mois (jusqu’au 31 mars 2022 désormais). Malgré la résurgence épidémique, les perspectives d’activité restent bien orientées pour cet hiver. Les indices PMI se maintiennent à des niveaux solides, en particulier pour le secteur manufacturier [...]
Le rythme de la reprise économique italienne est comparable à celui des autres pays de la zone euro. Après une légère expansion au T1, le PIB réel a crû de plus de 2,5 % au T2 comme au T3. La reprise s’appuie sur l’ensemble des composantes du PIB. Au T3, la contribution du commerce extérieur est ressortie à 0,5 point de pourcentage, les exportations ayant augmenté davantage que les importations [...]
Après deux trimestres solides, la croissance économique en Italie devrait enregistrer une baisse au T4. Pour rappel, le PIB réel a augmenté de 2,7% t/t au T2 2021 et encore de +2,6% t/t au T3. Cependant, le rattrapage d’activité jusqu’à cet automne a été encourageant et a notamment conduit la Commission européenne à rehausser fortement sa prévision de croissance pour 2021, désormais à 6,2% en moyenne annuelle contre 4,2% lors de ses projections du printemps dernier.
Même si plus de 80% de la population italienne adulte a reçu un schéma vaccinal complet, le gouvernement a décidé d’instaurer de nouvelles contraintes pour maîtriser l’épidémie de Covid-19 [...]
La reprise a accéléré, gagnant progressivement les différents secteurs et composantes de l’économie italienne. L’amélioration du scénario général a conforté le moral des chefs d’entreprises et soutenu l’investissement. L’activité dans l’industrie manufacturière est repartie à la hausse au deuxième semestre 2020 tandis que le secteur des services a bénéficié de la reprise de la consommation au deuxième trimestre, malgré une évolution du tourisme international toujours décevante [...]
Alors qu’une baisse de dynamisme s’observe au niveau de la production industrielle, notre baromètre fait état d’une amélioration notable des exportations et des ventes de détail ces trois derniers mois (surface bleue) par rapport aux trois mois précédents (surface en pointillé) [...]
L’Italie est une république parlementaire dirigée par un Premier ministre nommé par un président. Il s’agit de la troisième économie de la zone euro. L’économie italienne n’avait pas fini de se relever de la crise financière et de la dette lorsque l’épidémie de Covid-19 a éclaté. Le PIB réel a enregistré l’une des plus fortes contractions en Europe (-8,9% en 2020). La crise Covid-19 a probablement amplifié les problèmes de l’économie italienne, généralement considérée comme présentant une croissance potentielle modeste ainsi que des faiblesses structurelles. Les restrictions relatives au marché du travail et à la production ainsi que le niveau très élevé de la dette publique freinent la productivité, l’investissement et la croissance de l’activité. Une mauvaise adéquation des compétences de la main-d’œuvre aux besoins du marché et la faiblesse des dépenses de recherche-développement pèsent également sur la croissance économique.
Le secteur commercial italien est constitué d’entreprises familiales spécialisées, souvent groupées en « districts industriels ». Cependant, il s’agit, pour la plupart, de petites entreprises présentant une faible productivité, ce qui les rend particulièrement vulnérables aux crises telles que celle du Covid-19. De plus, l’investissement des entreprises est structurellement faible et l’intégration de l’Italie dans les chaînes de valeur mondiales reste limitée.