Les enquêtes de conjoncture de janvier menées auprès des entreprises italiennes indiquent des signes de reprise du secteur privé : l’indice PMI composite a gagné 2,1 points et s’établit désormais à 50,7. Cette amélioration est tirée par les services, pour lesquels le PMI repasse en zone d’expansion, après six mois en zone de contraction (+1,4 point, à 51,2). Les entreprises interrogées signalent désormais une hausse des nouvelles affaires à venir (52,5 ; +4,4 points) qui entraîne l’emploi dans son sillage (51,2). De son côté, la dégradation du secteur manufacturier, observable depuis avril 2023, continue de ralentir, l’indice PMI associé ayant gagné 3,2 points en janvier et s’inscrivant à 48,5.
Malgré une légère progression de l’indice harmonisé des prix à la consommation (IPCH) en janvier (+0,9% a/a ; +0,4 point de pourcentage sur un mois), l’Italie reste le pays enregistrant le plus faible taux d’inflation de la zone euro. Cela a permis à la confiance des ménages de se rétablir quelque peu au T4 2023 (amélioration du solde d’opinion passant de -19,5 en octobre à -16 en janvier), les anticipations relatives à la situation économique de l’année à venir ayant notamment cessé de diminuer (+6,4 points en trois mois, à -11,4 en janvier). En outre, selon les évolutions récentes de l’indice des prix à la production, qui enregistrait en décembre son neuvième mois consécutif de déflation (-16% a/a), l’inflation italienne devrait se maintenir à un faible niveau au cours des prochains mois.
Le marché du travail continue de bien se tenir, affichant en décembre une nouvelle baisse du taux de chômage – à son niveau le plus bas depuis quinze ans (7,2%) –, une augmentation du volume total des emplois (+13 727 sur un mois, 23,7 millions), et une progression du taux d’emploi (61,9%). Cette robustesse, associée à la très forte croissance des salaires enregistrée en décembre (+7,9% en glissement annuel), devrait continuer de soutenir le pouvoir d’achat des ménages et la consommation privée durant le trimestre en cours.
Après une quasi-stagnation de l’activité enregistrée au T3 2023 (0,1% t/t), le PIB réel italien a crû de 0,2% t/t au T4 selon l’estimation préliminaire publiée par Istat. Cette faible croissance s’explique par la dégradation de la production industrielle (en baisse de 0,5% sur trois mois) et des ventes au détail (-0,1% m/m en décembre). Nous prévoyons que la croissance du PIB italien restera modérée au T1 2024 (0,2% t/t), avant de retrouver un rythme plus important sur le reste de l’année (0,4% t/t pour les trois derniers trimestres).
Achevé de rédiger le 26/02/2024