L’économie algérienne était dans une position délicate au moment du double choc - pandémie et retournement du marché pétrolier - au printemps 2020. La conjoncture s’est améliorée, portée par la hausse des cours du pétrole et celle de la demande européenne en gaz. Pour la première fois depuis 2014, le pays devrait être en mesure de dégager des excédents courants en 2022 et 2023, et donc d’accumuler des réserves de change. Le risque d’une crise de balance de paiements s’éloigne à court terme [...]
L’Algérie n’est pas sortie de la crise mais les voyants ne sont plus rouge vif. La croissance est redevenue positive au T1 2021 et la pression extérieure s’est considérablement allégée. Pour autant, les raisons de ces améliorations sont essentiellement conjoncturelles, à commencer par la remontée des cours du pétrole et la forte demande européenne en gaz. De plus, cela reste encore insuffisant pour rééquilibrer les finances publiques [...]
Entre une croissance atone, l’érosion de la rente pétrogazière et des déficits jumeaux significatifs, la situation macroéconomique inquiète. Pour l’instant, les réserves de change restent confortables mais la vitesse et l’amplitude de leur contraction constituent une source de vulnérabilité majeure à court-moyen terme [...]
Les autorités ont décidé, fin 2017, de recourir au financement direct du Trésor par la banque centrale afin de stabiliser une situation macroéconomique qui s’était détériorée dangereusement. L’injection de monnaie aura ainsi permis de reconstituer la liquidité bancaire par le biais de remboursements de créances auprès des entreprises publiques. En l’absence de réelle impulsion budgétaire et grâce à un pilotage actif de la banque centrale, l’inflation est restée contenue [...]
Le cours du baril de pétrole s’est nettement affermi depuis le début de l’année, affichant une moyenne de USD 70 contre USD 54 en 2017. Même s’il est difficile de savoir si cette dynamique durera, c’est une bonne nouvelle pour l’économie algérienne dont le secteur des hydrocarbures génère la quasi-totalité des exportations et 40% des revenus budgétaires. Pour autant, cette hausse reste insuffisante. Le budget de 2018 marque une nette inflexion de la politique du gouvernement [...]
Avec une population de 46 millions d’habitants, de vastes réserves d’hydrocarbures et la proximité de l’Europe, l’Algérie recèle un important potentiel de développement économique. Toutefois, les perspectives sont très incertaines. L’Algérie doit faire face à d’importants déséquilibres macroéconomiques. L’économie algérienne, essentiellement dirigée par l’État, accuse des déficits jumeaux élevés. Le rebond des cours mondiaux du pétrole ne suffira pas à restaurer la stabilité macroéconomique. La fragilité du contexte socio-politique depuis la démission de l’ancien président Bouteflika ne fait qu’aggraver la situation. De plus, face aux problèmes macroéconomiques, les autorités ont dû changer d’attitude à l’égard des investisseurs étrangers. Plusieurs réformes ont été introduites depuis le début de 2020 en vue d’améliorer l’attractivité du pays, en particulier dans le secteur pétrolier et gazier. De nombreuses années de sous-investissement et une forte consommation nationale d’énergie ont, en effet, affecté les capacités d’exportation d’hydrocarbures.
L’Algérie est membre de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP).