La Thaïlande, deuxième économie de l’ANASE (Association des nations de l’Asie du Sud-Est), est un pays à revenu intermédiaire de la tranche supérieure. La Thaïlande a réussi à conserver une bonne santé budgétaire relative et une faible vulnérabilité extérieure, malgré la contraction de l’activité économique en 2020. L’économie a, une fois de plus, fait la preuve de sa bonne résistance aux chocs. La croissance du PIB réel sera portée par l’industrie manufacturière, par les exportations de biens (dans des volumes néanmoins inférieurs à ceux des autres pays de l’ANASE, les exportations de produits électroniques représentant moins de 15% des exportations totales de la Thaïlande) et la politique budgétaire. La demande intérieure, en revanche, devrait rester faible dans les deux prochaines années.
Le secteur du tourisme (sérieusement affecté à court terme) est très compétitif. Le secteur manufacturier devrait retrouver sa dynamique pré-covid et le secteur bancaire, sain et bien capitalisé, continuera à soutenir le financement de l’économie.
Cependant, la plus forte menace pour la croissance économique de la Thaïlande, et sa principale faiblesse structurelle, reste le risque politique qui freine la mise en œuvre des réformes structurelles. Celles-ci seront nécessaires pour faire face au vieillissement de la population, au manque d’infrastructures et au risque grandissant que le pays ne parvienne pas à dépasser de son statut de revenu intermédiaire.