Climat des affaires détérioré Le PMI services (48,9) rejoint celui de l’industrie (45,4) en zone de contraction en avril, tout comme le PMI composite (48,2). L’indice des nouvelles commandes à l’exportation dans le secteur manufacturier (non pris en compte dans le calcul du PMI manufacturier) plonge et se rapproche des points bas atteints durant la pandémie de Covid-19.
Ménages : une hausse de la consommation sans lendemain ? Les ventes au détail ont progressé de manière soutenue au premier trimestre 2025 (+1,7% t/t), tandis que les nouvelles immatriculations automobiles ont rebondi de 12,3% en g.a. en mars. Toutefois, l’indice Gfk a reculé de 4 points en avril (-23, nettement en deçà de sa moyenne de long terme).
Marché du travail : début de retournement à la baisse Le nombre d’emplois salariés a diminué de 78 000 et retombe à 30,3 millions en mars (chiffres préliminaires). Le taux de chômage est stable à 4,4% en février (3m/3m), tandis que le nombre de poste vacants atteint son plus bas niveau post-Covid. Les salaires (bonus inclus) continuent de croître à un rythme soutenu (+5,6% a/a).
L’inflation recule, les anticipations d’inflation remontent L’inflation headline enregistre un recul à 2,6% a/a en mars. En cause, un ralentissement dans les services et une désinflation plus importante de l’énergie. L’inflation sous-jacente reste plus élevée, à 3,4% a/a. Face aux droits de douane, les anticipations d’inflation des ménages à un an sont remontées à 4% et les anticipations de long terme ont bondi à 4,2% (YouGov/Citi).
Croissance éphémère au T1 ? Notre prévision de croissance pour le premier trimestre 2025 a été rehaussée à 0,5%. Le T2 et le T3 ont été revus à la baisse en raison du choc tarifaire et de la remontée des anticipations d’inflation (de 0,4% à 0,3% pour le T2 et 0,4% à 0,1% pour le T3). En conséquence, nos prévisions confirment une croissance modérée de l’activité à 1,0% en 2025, suivie d’un ralentissement en 2026.
Achevé de rédiger le 2 mai 2025