Le climat des affaires a poursuivi son embellie en septembre. Le PMI a enregistré son dixième mois consécutif de croissance (56,3 ; +2,7 points sur un mois). Il est porté, d’une part, par le dynamisme du secteur des services (57,0 ; +2,4 points), induit par l’activité touristique toujours florissante (+11,2% a/a YTD d’arrivées de touristes) et, d’autre part, par la reprise de l’activité manufacturière (53,0 ; +2,5 points). Si la production industrielle restait en déclin en août (-0,2% 3m/3m), les perspectives paraissent plus favorables à en juger par la hausse des anticipations des chefs d’entreprise vis-à-vis de leur production pour les mois à venir (11,4 ; +6,2 points, selon l’enquête de sentiment économique de la Commission européenne).
Pour la première fois depuis juin 2023, l’inflation harmonisée est repassée sous la barre des 2% en glissement annuel (1,7% a/a). Toutefois, elle pourrait légèrement remonter sur la fin de l’année en raison du retrait progressif des réductions de TVA sur les denrées alimentaires de base[1].
Autre bonne nouvelle sur le front conjoncturel : la confiance des consommateurs a retrouvé son meilleur niveau depuis deux ans et demi (-12,3 en septembre), portée par les améliorations des anticipations concernant la situation financière (0,5 ; +3,9 points ; meilleur niveau depuis trois ans) et des intentions d’effectuer des achats importants (-19,1 ; +1,3 point) sur l’année à venir. Ces dernières, associées au léger déclin du taux d’épargne (13,1% du revenu disponible au T2), et à la progression du pouvoir d’achat des ménages, devraient permettre une reprise progressive de la consommation privée au deuxième semestre. Les ventes au détail en volume ont d’ailleurs progressé en août (0,4% m/m) et les immatriculations de nouveaux véhicules ont fortement rebondi en septembre (31% m/m).
Après une progression trimestrielle moyenne de 0,8% au premier semestre, le PIB se modèrerait légèrement aux T3 et T4 (0,6% et 0,7% selon nos prévisions). Sur l’ensemble de 2024, la croissance espagnole devrait atteindre 2,9% et contribuer à hauteur de 0,3 point de pourcentage à la croissance de la zone euro (0,8%), continuant ainsi à compenser la sous-performance allemande, dont la contribution est nulle.
Achevé de rédiger le 21 octobre 2024