Nos nowcasts pour le T1 2025 témoignent d’une croissance du PIB modérée en zone euro (+0,2% t/t) et en France (+0,1% t/t). Le GDPNow de la Fed d’Atlanta souligne, quant à lui, le risque d’un décrochage marqué de la croissance américaine au T1. En ce qui concerne les autres pays étudiés, l’Espagne devrait continuer de faire la course en tête, la croissance devrait rebondir en Italie et au Royaume-Uni et progresser modérément au Japon. En Allemagne, la croissance resterait faible, les risques haussiers liés à l’entrée en fonction du prochain gouvernement concernant davantage le T2. Les risques sont, au contraire, baissiers en Chine.
Indicateurs du T2 2025
Climat des affaires : en ordre dispersé
L’amélioration domine en zone euro, au Japon ou en Chine, même si elle reste relative. En revanche, la dégradation est assez nette au Royaume-Uni et aux États-Unis, où elle s’accompagne d’une hausse de l’incertitude.
Confiance des ménages morose, sauf en Europe du Sud
Les indices de confiance des ménages peinent à se redresser en France, en Allemagne et en Chine. Ils se détériorent nettement au Japon et aux États-Unis (en raison de l’inflation observée et anticipée). En Europe du Sud, la situation est plus positive et la consommation devrait être le moteur de la croissance.
Marché du travail : situation toujours favorable
Le positif domine toujours en zone euro, nonobstant un refroidissement notable en France et en Allemagne. La situation se détériore également en Chine. Les créations d’emplois se poursuivent aux États-Unis, mais des signaux ambivalents apparaissent (hausse du chômage). Les tensions salariales persistent au Royaume-Uni. Au Japon, les salaires réels se contractent face à l’accélération de l’inflation.
Inflation : la divergence se renforce
La désinflation continue de se diffuser en zone euro de façon graduelle et en ordre dispersé (inflation sous 1% a/a en France et supérieure à 2% en Allemagne et en Espagne). Au Japon, elle continue a contrario de remonter et devrait rebondir au Royaume-Uni. Aux États-Unis, plus que l’inflation observée, c’est l’anticipation d’une augmentation (avec la mise en œuvre de hausses de droits de douane) qui pourrait poser problème. La Chine est entrée en légère déflation.
Les politiques monétaires traduisent les écarts entre les trajectoires de l’inflation
La BCE a réduit son taux directeur de 25 pb en mars et devrait le réduire encore en avril et en juin, selon notre scénario central actuel. Malgré une inflation persistante, la BoE abaisserait le sien de 25 pb par trimestre en 2025 afin de soutenir l’activité. Aux États-Unis, la Fed maintiendrait un statu quo sur l’ensemble de l’année. La BoJ devrait procéder à deux hausses de 25 pb en 2025 d’après nos prévisions.
Achevé de rédigé le 14 mars 2025