
Le climat des affaires peine à se redresser
L’indice IFO du climat des affaires est resté stable en février par rapport à janvier, à 85,2, et demeure proche du plus bas enregistré en novembre 2024 (84,7). C’est l’industrie qui pèse le plus dans cette situation. La production industrielle, qui inclut la construction, s’est de nouveau contractée, de 0,7% (t/t) au T4 (6e baisse en 7 trimestres). Les chiffres de janvier font toutefois état d’un léger rebond (+0,6% en glissement mensuel sur la moyenne mobile 3 mois).
Les ménages restent pessimistes
L’indice GfK s’établit à -24,7 en mars 2025, poursuivant son recul depuis le début de l’année et se maintenant sous la moyenne de 2024, malgré une embellie en fin d’année dernière. En février, l’indice se situait à -22,6 avec un recul des anticipations de salaires et de la volonté d’achat (-5,4 et -11,1 respectivement).
Le marché du travail s’est refroidi
Le taux de chômage reste faible (3,5% en février) et stable par rapport à janvier, mais il est remonté depuis son point bas (2,9%) atteint mi-2023. Après des destructions nettes d’emplois au T2 et au T3 (-70 000 en cumulé) et des créations au T4 (+22 000), les destructions ont repris en janvier (-11 000 par rapport à décembre). Le baromètre de l’emploi IAB continue de se détériorer à 98,3 en février (nouveau point bas, pour une moyenne historique de 102). Par ailleurs, la croissance des salaires négociés a ralenti au T4 (+5,8% en glissement annuel contre +8,9% a/a au T3).
L’inflation reste élevée
L’inflation harmonisée a diminué, passant de 2,8% a/a en janvier à 2,6% février, mais elle reste supérieure de 0,8 point à son niveau de septembre 2024. Les services pèsent toujours avec une inflation à +5% en février. Depuis novembre, les prix à la production ont cessé de diminuer, mais leur progression reste modérée (+0,5% sur un an en janvier).
Croissance toujours faible au T1, avant le (grand) rebond ?
Au T1 2025, nous prévoyons une croissance de +0,1% en variation trimestrielle. Une coalition, issue des élections législatives de février, doit être formée mais il se pourrait que des mesures vigoureuses viennent soutenir la croissance au-delà de notre prévision (0,1%) pour le 2e trimestre.
Voir EcoFlash, Allemagne : « quoi qu’il en coûte » ?, 12 mars 2025
Achevé de rédiger le 14/03/2025)