L’Allemagne a obtenu l’accord de l’Union européenne concernant sa nouvelle orientation budgétaire, tandis que la règle constitutionnelle du frein à l’endettement reste applicable au budget fédéral mais comporte davantage d’exceptions (fonds spéciaux en infrastructures et dépenses de défense au-delà de 1% du PIB). La hausse des dépenses publiques devrait être la principale cause de l’augmentation du déficit public. À moyen terme, avec le rebond de la croissance, un regain des recettes publiques est probable. Une consolidation budgétaire est également vraisemblable. Elle portera sans doute à la fois sur les dépenses (hors charge d’intérêts) et sur les recettes – sauf réforme durable du frein à l’endettement, peu probable au regard du rapport de forces parlementaire et de l’exigence d’une majorité qualifiée.
Une augmentation mesurée de la dette publique est probable. La dette publique allemande devrait continuer de progresser et dépasser 69 % du PIB à la fin de la période de prévision (2030), contre 62,1 % en 2024.
Cette hausse s’explique essentiellement par la nouvelle orientation budgétaire et le creusement du déficit primaire qui en découle. Le taux d’intérêt réel cesserait de jouer à la baisse sur le ratio d’endettement.
Cependant, le rebond de la croissance réelle à partir de 2026 permettrait de limiter l’augmentation du ratio de dette publique.