Climat des affaires : du mieux en perspective Selon l’enquête IFO, le climat des affaires poursuit son redressement au mois de mai (+0,6 point m/m à 87,5), porté par l’amélioration des perspectives économiques. L’indice des services se dégrade pour le 2e mois consécutif. Le secteur manufacturier continue de montrer des signes d’amélioration. L’indice reste néanmoins en dessous de sa moyenne de long terme, signalant une reprise fragilisée par un contexte incertain.
Timide progression de la confiance des ménages La confiance des ménages s’améliore en mai (+0,9 point m/m, à -19,9) mais elle reste encore relativement dégradée. D’un côté, le sentiment vis-à-vis des perspectives économiques s’améliore et atteint un plus haut en deux ans à 13,1 points (+5,9 points m/m). De l’autre, la prudence persiste au regard du recul des intentions de dépenses (après un rebond le mois précédent) et de la hausse de la volonté d’épargner.
Marché du travail : stabilisation Le taux de chômage est resté stable à 3,6% en avril, tandis qu’il atteignait 3% au 1er semestre 2023 (point bas). Après trois trimestres consécutifs de destructions nettes depuis le T3 2024, essentiellement dans l’industrie manufacturière, l’emploi repart timidement à la hausse en avril. Le baromètre IAB s’améliore légèrement, faisant écho au climat des affaires un peu plus favorable pour l’emploi.
Désinflation progressive L’inflation (indice harmonisé) s’est établie à 2,1% a/a en mai (estimation préliminaire), contre 2,8% en janvier 2025. Le recul des prix de l’énergie se poursuit, tandis que l’inflation dans les services diminue (-0,5 point à 3,4%), entraînant une baisse de l’inflation sous-jacente (-0,1 point à 2,8%). L’inflation devrait se stabiliser dans les mois à venir et s’établir en moyenne à 2,3% sur l’ensemble de l’année 2025.
Révision de la croissance au premier trimestre La croissance du T1 2025 a été rehaussée à +0,4% t/t (+0,2% précédemment), soutenue par la consommation des ménages et un rebond important des exportations (+3,2%, après -3,1% t/t au Q4 2024). Cette révision s’explique par un mois de mars exceptionnel, soutenu par un afflux d’exportations anticipées avant les hausses de droits de douane annoncées par l’administration Trump, ainsi que par des livraisons d’armement. Il s’agit donc d’un soutien ponctuel à la croissance et il faut s’attendre à un contrecoup au T2 2025 (nous prévoyons 0,1% t/t).