Nos nowcasts pour le T3 2025 soulignent une résilience de la croissance du PIB en zone euro (0,2% t/t) et en France (0,3% t/t comme au T2). En Italie et en Allemagne, deux économies qui ont subi un contrecoup au T2 après un très bon T1, la croissance devrait se raffermir au T3 et de façon plus marquée au T4. Le Royaume-Uni, quant à lui, verrait sa croissance ralentir au T3 (après un très bon S1), avant un rebond au T4. Aux États-Unis, le GDP Now de la Fed d’Atlanta suggère une nouvelle surprise à la hausse pour la croissance au T3 (1% t/t), avant un net ralentissement au T4. Au Japon et en Chine, le ralentissement interviendrait dès le T3, après un bon 1er semestre.
Le redressement des indices PMI de la zone euro se poursuit malgré un recul dans l’industrie. Le composite PMI a atteint en septembre 2025 son plus haut niveau depuis mai 2024 (51,2) attribuable aux services (51,3). L’indice manufacturier, en net redressement depuis le début de l’année, s’est néanmoins replié en septembre de -1,2 point, à 49,8. La production industrielle a augmenté de 0,3% m/m en juillet. L’indice de sentiment économique s’est, pour sa part, stabilisé au T3.
La croissance sur un an de l’encours des crédits bancaires aux entreprises de la zone euro a légèrement augmenté en juillet 2025 à 2,5% (+16 pb m/m). L’encours des crédits de maturité comprise entre 1 et 5 ans a nettement accéléré à 4,6% (+57 pb m/m), tandis que celui des crédits de maturité supérieure à 5 ans a crû de 1,6% (+34 pb m/m). À l’inverse, la croissance sur un an de l’encours des crédits de trésorerie (maturité<1an) s’est tassée, passant de 4,2% en juin à 3,3% en juillet.
La confiance des ménages allemands progresse en septembre mais reste inférieure à son niveau moyen enregistré entre avril et juillet. Si les anticipations d’augmentations salariales soutiennent le moral des ménages, leurs intentions en matière de dépense se détériorent, laissant augurer une poursuite de l’atonie de leur consommation qui stagnait déjà au T2.
En France, l’emploi salarié net a augmenté de 0,2% t/t au T2, soutenu par la croissance des embauches. Le taux de chômage est resté stable à 7,5% au T2. La détérioration du climat de l’emploi à 93 en septembre pourrait cependant marquer une nouvelle période de refroidissement dans un contexte d’incertitude politique. Le taux de chômage resterait toutefois nettement inférieur à 8% selon nos prévisions.
En septembre, l’indice de sentiment économique reste sous sa moyenne de long terme, freiné par l’industrie (-7,8 ; -0,1pt), avec un indice de production toujours en territoire négatif et des prévisions de production qui reculent. Cela contraste avec la hausse de la production industrielle (+0,7% a/a en juillet). Dans les services, le sentiment s’améliore mais l’activité peine à décoller. Toutefois, les anticipations concernant la demande dans les prochains mois progressent.
Le climat des affaires se renforce en septembre (ESI à 104,7 ; +3 pts m/m) et reste nettement au-dessus de sa moyenne de long terme. Dans l’industrie espagnole, l’indice demeure en zone de contraction mais s’améliore. Les anticipations de production sur les prochains mois ont nettement augmenté depuis le printemps (3,2 contre -0,4 en moyenne au T2), même si elles s’érodent par rapport au mois dernier.
En septembre, le PMI composite du Royaume-Uni est en zone d’expansion depuis 5 mois mais se replie à 50,1, tiré vers le bas par le PMI services, tandis que le PMI manufacturier est affaibli par les sous-composantes « production » et « nouvelles commandes à l’exportation ». Le repli de la production industrielle (-5% 3m/3m, +0,1% a/a) en juillet suggère un contrecoup après un surcroît de croissance lié à une anticipation de la hausse des tarifs douaniers américains.
L’ISM non manufacturier recule nettement en septembre, à 50,0. La chute des composantes de l’activité (-5,1pp à 49,9) et des nouvelles commandes (50,4, -5,6pp) expliquent ce résultat. L’ISM manufacturier, en revanche, s’améliore à 49,1 (+0,4pp), porté par la croissance de la production américaine (51,0, +3,3pp). Toutefois, les nouvelles commandes se contractent, en particulier celles destinées à l’exportation.
L’enquête Tankan rapporte une amélioration du sentiment des grandes entreprises manufacturières japonaises au T3, y compris dans l’automobile. En septembre, le PMI des services est stable à un haut niveau (53), tandis que le PMI manufacturier enregistre un plus bas en 5 mois du fait de la première contraction des embauches depuis novembre 2024 et du recul de la production.
Après avoir accéléré au S1, grâce aux programmes de subventions publiques visant le remplacement des biens de consommation, la demande des ménages chinois a ralenti. Les ventes au détail ont augmenté de 3,7% en volume en g.a. en juillet-août contre plus de 5% au S1 2025. Sur le marché immobilier, la contraction des volumes de transactions s’est aggravée (-11% en g.a. en août). La confiance des ménages reste par ailleurs en berne.
Pouvez-vous nous aider à améliorer le site en répondant à ce court questionnaire ?Toutes vos réponses sont anonymes et ne seront utilisées qu’à des fins d’amélioration.Temps estimé : 3 minutes