La dépense publique primaire des États-Unis devrait se révéler relativement stable à horizon 2030 dans une fourchette de 29-30% du PIB. Les variations s’expliquent par les dispositions du One, Big, Beautiful Bill Act (OBBBA), avec notamment la réforme des emprunts étudiants dont l’effet baissier sur les dépenses est concentré sur 2025, puis l’accroissement des dépenses en matière de sécurité et de défense à partir de 2026.
Sur le versant revenus, la structure d’imposition héritée du Tax Cuts and Jobs Act (TCJA, 2017) est préservée, à laquelle s’ajoutent les revenus issus des droits de douane supplémentaires. Ainsi, le poids des recettes dans le PIB devrait croître d’un point de pourcentage à 28,3% entre 2024 et la fin du mandat de Donald Trump.
L’augmentation du ratio de dette publique sur PIB devrait se poursuivre mais sera limitée par une croissance nominale toujours élevée. Le taux d’intérêt réel est la principale cause d’augmentation de la dette publique en raison de son impact sur la charge d’intérêt, même si cet effet reste en valeur absolue inférieur à celui exercé par la croissance réelle. Ces effets se neutralisant de plus en plus au fil du temps, c’est le niveau du déficit primaire qui devrait entraîner une hausse mesurée de la dette publique.