Le deuxième trimestre de 2024 s’est achevé sur une baisse de l’indice PMI S&P Global de l’activité mondiale. L’indice s’est établi à 52,9 (contre 53,7 en mai), mettant un terme à sept mois de hausse consécutive. Cette diminution est portée à la fois par le secteur manufacturier et par celui des services, avec un indice mondial PMI à 50,9 (contre 51,0 en mai) et à 53,1 (contre 54,0 en mai), respectivement. Ce repli de l’indice n’est pas nécessairement un signe du ralentissement de l’activité mondiale, mais les prochaines enquêtes seront d’autant plus importantes afin de voir s’il s’agit d’une nouvelle tendance ou d’une simple interruption temporaire.
Dans le secteur manufacturier, parmi les 30 pays pour lesquels les données de juin sont disponibles, 19 ont indiqué une baisse de l’indice par rapport au mois précédent (9, en amélioration et 2, en stagnation), sous l’effet des « nouvelles commandes », des « nouvelles commandes à l’export » et de la « production », avec une baisse marquée en Allemagne, en Espagne, en Irlande, aux Pays-Bas, en Autriche, en zone euro et, dans une moindre mesure, en France et en Grèce. L’indice a également reculé au Royaume-Uni, au Japon et en Indonésie, mais il reste légèrement supérieur au seuil (50) séparant la zone d’expansion et la zone de contraction.
À l’inverse les États-Unis, l’Italie, l’Inde, la Chine et le Viêtnam sont parmi les pays qui affichent un indice PMI manufacturier en hausse par rapport au mois précédent. Au niveau mondial, le sous-indice de l’emploi continue de s’améliorer depuis le début de l’année 2024 (hors stagnation en avril), une bonne nouvelle contrebalancée par la remontée des prix des intrants et des prix de vente. La composante « délais de livraison » est repartie à la baisse pour le deuxième mois consécutif et est passée en zone de contraction : les conflits géopolitiques en mer Rouge, en mer Noire et la sécheresse qui touche le canal de Panama se traduisent par un allongement des délais d’approvisionnement dans la plupart des pays de l’enquête.
Dans les services, la plupart des pays de notre échantillon ont indiqué un repli de l’indice par rapport au mois précédent, à l’exception des États-Unis, de la France et de l’Inde. La baisse est marquée au Canada et au Japon, où leur indice est de retour dans la zone de contraction, ainsi qu’en Chine et en Russie, et dans une moindre mesure, en Allemagne, au Royaume-Uni et en Irlande. Au global, l’indice du secteur des services est tiré vers le bas par la baisse de trois de ses composantes sur les six que couvre l’enquête : nouvelles commandes à l’exportation, nouvelles affaires et perspectives d’activité. On revanche, on note une hausse de l’indice relatif à l’emploi et une baisse des indices relatifs aux « prix de vente » et aux « prix des intrants » - ce qui est une bonne nouvelle.