Le rallongement des flux maritimes mondiaux, et les problèmes de logistique qui en résultent, continuent de tirer le fret et les prix des porte-conteneurs vers le haut, mais n’engendrent pas, à ce stade, de frein notable à l’activité, ni de hausse importante des prix à l’importation. La remontée des cours s’est bien amplifiée en juin : l’indice Freightos (graphique 5) a progressé de 43% m/m le mois dernier, contre une augmentation de près de 15% en mai. L’indice se situait, fin juin, 30% au-dessus du précédent pic observé à la mi-février mais accusait encore un niveau 60% inférieur aux records atteints à l’automne 2021.
Néanmoins, la hausse du fret est concentrée sur les flux de marchandises au départ et à destination de la Chine et transitant par porte-conteneurs. Les prix de transport du vrac sec, mesuré par l’indice Baltic (graphique 4), sont, dans leur ensemble, sur une phase ascendante mais leur remontée est plus contenue. Les coûts d’acheminement de pétrole brut (Dirty tanker) ou raffinée (Clean tanker) se sont même stabilisés au cours du premier semestre 2024.
Ces perturbations sur l’offre devraient vraisemblablement avoir des effets plus limités sur l’activité mondiale qu’à la sortie du confinement, la demande étant aujourd’hui moins soutenue qu’en 2021/2022. L’indice agrégé des tensions sur les chaînes de valeur, publié par la Réserve fédérale de New York, a rebondi, comme attendu en mai, mais reste à un niveau historiquement bas (graphique 3).
Les indicateurs PMI globaux sont restés bien orientés au printemps, au-dessus de la ligne d’expansion. L’indice des nouvelles commandes à l’exportation dans le secteur manufacturier (graphique 2) a baissé très légèrement, de 0,1 point, à 50,4, mais se situe à un niveau cohérent avec la dynamique des exportations en volume publiés par le CPB. En avril, les exportations mondiales ont progressé de 1,8% m/m et de 2,5% en glissement annuel. La hausse est principalement portée par la Chine qui a vu ses exportations rebondir de 5,2% m/m, tandis que le reste de l’Asie (hors Japon) et la zone euro ont enregistré une augmentation similaire à hauteur de 2,4% m/m. Les exportations des États-Unis ont augmenté de 0,6% m/m tandis que celles du Japon ont reculé de 0,2% m/m.
INDICATEURS DU COMMERCE INTERNATIONAL
