Alors que les données conjoncturelles récentes suggèrent partout une croissance bien orientée au 2e trimestre, les indicateurs avancés (climat des affaires, confiance des ménages) sont plus mitigés en juin, laissant prévoir un 3e trimestre plus difficile.
C’est notamment le cas aux États-Unis, où même l’ISM non-manufacturier s’est nettement détérioré en juin, tandis qu’au Japon ou au Royaume-Uni, la croissance retrouverait un niveau plus normal après un 2e trimestre très favorable (et bénéficiant d’effets rebonds au Japon, après un T1 plus difficile).
En zone euro, les deux principaux pays (Allemagne et France) continuent de pâtir de la frilosité des ménages, dont la confiance peine à retrouver son niveau antérieur au choc d’inflation, malgré un reflux assez marqué de cette dernière. En Allemagne, la faiblesse persistante de l’industrie pèse également sur l’économie, tandis qu’en France la montée de l’incertitude politique devrait obérer les perspectives d’investissement.
Le reflux de l’inflation progresse suffisamment (avec un marché du travail en moindre tension) pour anticiper que la Banque d’Angleterre et la Fed se joindront respectivement en août, et en septembre, au mouvement de baisse de taux amorcé dès juin par la BCE. En revanche, la Banque du Japon devrait poursuivre sa normalisation monétaire (qui implique des hausses de taux) en septembre.
Achevé de rédigé le 17 juillet 2024