Eco Brief

France : l’inflation en deçà de 2%, c’est maintenant ?

28/08/2024
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En août 2024, l’inflation française devrait revenir pour la première fois depuis trois ans (août 2021) sous les 2% en glissement annuel. Cette désinflation est principalement liée aux prix de l’énergie et devrait encore se renforcer début 2025 pour les mêmes raisons (baisse attendue du prix de l’électricité). L’inflation dans les services, notamment affectée par un effet Jeux Olympiques, devrait, en revanche, rester élevée à court terme, sans empêcher toutefois la poursuite de la désinflation.

Selon nos prévisions, l’inflation devrait atteindre 1,9% a/a en août 2024, contre 2,3% en juillet et redescendre sous les 2% pour la première fois depuis août 2021. La désinflation reprendrait donc, après 4 mois de stabilisation (l’inflation ayant oscillé entre 2,2% et 2,3% a/a de mars à juillet), principalement en raison des prix de l’énergie. Nous prévoyons une baisse de ces derniers de 0,3% m/m en août 2024, contre une hausse de 6,6% m/m en août 2023. En effet, les tarifs de l’électricité sont restés stables et le prix des produits pétroliers aurait diminué en août 2024, contre des hausses de 10% et de 7% respectivement en août 2023.

La désinflation devrait même encore se renforcer en début d’année prochaine, à la faveur de la baisse plausible entre 10% et 15% du prix de l’électricité en février 2025 (contre une hausse de près de 10% en février 2024), qui contribuerait à faire passer l’inflation globale française à 1% a/a en février 2025, selon nos estimations.

Au-delà de la période olympique, l’inflation dans les services devrait aussi contribuer à cette désinflation. En effet, en août 2024, l’inflation dans les services devrait augmenter de nouveau, vers 3,2% a/a (tirée vers le haut par les prix des transports et de l’hébergement-restauration). Mais ensuite, avec le reflux de l’effet JO et la diminution progressive des tensions inflationnistes dans le secteur, l’inflation dans les services devrait refluer vers 2,7% a/a en fin d’année et 2% à la fin du 1er semestre 2025.

LES ÉCONOMISTES AYANT PARTICIPÉ À CET ARTICLE