L’activité du secteur privé italien continue de s’améliorer en février d’après l’indice PMI composite, qui a gagné 0,4 point sur un mois, ce qui le porte à 51,1. Toutefois, à l’inverse de la situation actuellement observée en Espagne, la divergence entre le secteur manufacturier et celui des services continue de s’accentuer.
Côté positif, le climat des affaires dans le secteur des services poursuit son amélioration (52,2 ; + 1 point). Bien que les arriérés d’activité soient toujours importants (48,7 ; -0,4 point), la composante relative aux nouvelles affaires continue de se redresser (53,3 ; +0,8 point) et d’entraîner l’emploi dans son sillage (52,8 ; +1,6 point).
Côté négatif, le climat des affaires dans le secteur manufacturier reste en zone de contraction après une progression marginale en février (48,7 ; + 0,2 point) en raison d’une très faible demande, comme en atteste le bas niveau des composantes relatives aux nouvelles commandes (47,1) et aux stocks d’intrants (44,9). La faiblesse de la production, visible dans les données d’enquête (soft data), se retrouve dans les données « dures » (hard data), avec une forte baisse de l’indice de production industrielle en janvier (-1,2% m/m après +1,2% en décembre). Néanmoins, la composante emploi du PMI manufacturier s’est améliorée (51,2 ; +2,4 points), suggérant que les entreprises restent optimistes concernant l’activité future.
L’Italie reste, en février, pour un mois de plus, l’un des seuls pays de la zone euro1 à enregistrer une inflation inférieure à 1% (0,8% a/a, -0,1 point de pourcentage par rapport à janvier). Cette dernière est, comme ailleurs dans la zone euro, toujours principalement portée par l’inflation élevée des services (3,1% ; -0,1 pp), ce qui contribue à la persistance de l’inflation sous-jacente (2,6% a/a).
Bien qu’elle se soit nettement améliorée depuis octobre 2023 (+3,5 points), la confiance des ménages reste à un bas niveau en février (-16 selon l’enquête de sentiment économique de la Commission européenne). Les premiers indicateurs conjoncturels relatifs à la consommation des ménages ont été mitigés en début d’année : les ventes au détail se sont de nouveau contractées en janvier (-0,1% m/m), mais les immatriculations de nouveaux véhicules ont augmenté de 12,8% a/a en février (contre 10,6% a/a en janvier).
Après une croissance estimée à 0,2% t/t au T4 2023, le PIB réel italien devrait légèrement ralentir en rythme trimestriel au T1 2024 (0,1%). Sur l’ensemble de l’année 2024, nous prévoyons que la croissance reste sur le même rythme qu’en 2023, soit +0,9% en moyenne annuelle.
Achevé de rédiger le 21/03/2024