Le mois d’avril pourrait marquer le retour de l’inflation sous-jacente (selon la définition de l’Insee) vers le seuil des 2%. La désinflation se diffuse progressivement à davantage de postes (au premier rang desquels se trouvent les biens manufacturés et l’alimentation) : sur les 3 premiers mois de l’année, seule la moitié de ces postes témoignait toujours d’une inflation supérieure à 2% en glissement annuel.
L’Insee publiera, ce mercredi 15 mai, son estimation définitive de l’inflation au mois d’avril. Celle-ci pourrait marquer le retour de l’inflation sous-jacente (selon la définition de l’Insee) vers le seuil des 2% en glissement annuel. Selon nos prévisions, elle atteindra ce seuil pour la première fois depuis janvier 2022.
L’inflation dans les services s’est certes révélée persistante dans la 1re estimation publiée le 30 avril : elle était à hauteur de 3% a/a en avril (comme en mars). Toutefois, l’inflation sur les biens manufacturés est, en parallèle, repassée en territoire négatif (-0,1% a/a) pour la première fois depuis juillet 2021. L’inflation alimentaire continue également de fléchir (1,2% a/a en avril contre 7,2% a/a encore décembre 2023). Ce mouvement est aussi suivi par l’indice alimentaire pris en compte dans le calcul de l’inflation sous-jacente (hors produits frais et effets de la taxation) : il s’élevait à 7,4% a/a en décembre et à 2,8% a/a en mars (avant une baisse que nous anticipons à 1,7% a/a en avril).
La baisse de l’inflation sous-jacente signifie que la désinflation se diffuse. Seuls 50% des postes témoignaient toujours d’une inflation supérieure à 2% a/a en mars, un chiffre qui devrait encore diminuer au cours du 2e trimestre. Cela constitue un bon point de départ pour soutenir le rebond tant attendu de la consommation des ménages, que nous anticipons en hausse de 1,3% en 2024 (contre 0,6% en 2023).
