Le Portail des Études Économiques

Qui sommes-nous?

Basée à Paris, la Direction des Études Économiques de BNP Paribas est composée d’économistes et de statisticiens :

  • L’équipe Économies OCDE, en charge des prévisions macroéconomiques et financières et l’équipe de statisticiens toutes deux dirigées par Hélène Baudchon.
  • L’équipe Économies émergentes et risque pays, dirigée par François Faure assisté de Christine Peltier, chargée d'évaluer le risque pays et ses composantes.
  • L’équipe Économie bancaire, dirigée par Laurent Quignon, étudie notamment les systèmes bancaires des principaux pays développés et l’incidence des normes prudentielles.


William DE VIJLDER
William DE VIJLDER
Directeur de la Recherche Économique Groupe

« Les Études économiques ont pour mission de répondre aux besoins des clients, des lignes de métiers et des fonctions de BNP Paribas en matière de recherche économique. Notre équipe d’économistes et de statisticiens couvre un nombre important de pays avancés, en développement et émergents, l’économie réelle, les marchés financiers et l’économie bancaire. Ce site, qui présente nos analyses, nos vidéos et nos podcasts, permet de partager le résultat de nos recherches avec tous ceux qui souhaitent mieux comprendre le contexte économique ou qui s’intéressent à des problématiques spécifiques. »

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William DE VIJLDER

+ 33 1 55 77 47 31
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09/03/2023 • Par William DE VIJLDER

Gérer l’incertitude est au cœur de toute décision d’investissement. La façon dont les investisseurs font face à l’incertitude est influencée par l’interaction entre leur niveau de conviction lors de leur prise de décision, la nature de l’incertitude et l’horizon de leur décision. Il est très probable qu’une incertitude élevée raccourcit l’horizon d’investissement : lorsque les investisseurs sont incertains quant à l’avenir, ils adopteront probablement une approche à court terme (ou s’abstiendront d’agir). Même ceux qui ont des opinions bien arrêtées sur le moyen terme (risque de récession qui pèserait sur les marchés boursiers, notamment), peuvent opter pour une approche à court terme lorsque qu’un facteur susceptible de motiver leur décision à court terme (se rapprocher du pic cyclique des taux directeurs, par exemple) prend une orientation contraire. Ce court-termisme crée un risque de surréaction des marchés et une compression extrême des primes de risque ainsi qu’une perspective de volatilité accrue lorsque ce ne sont plus les préoccupations liées au niveau terminal des taux directeurs qui dominent mais celles relatives à la croissance.

Malgré les messages encore restrictifs de la Fed et de la BCE, les marchés anticipent déjà une baisse des taux avant la fin de l’année. Comment expliquer ces anticipations apparemment prématurées d'assouplissement monétaire ? Il se pourrait qu'elles traduisent des écarts de vues sur les perspectives économiques, mais la faible ampleur de ces écarts ne justifie pas les niveaux actuels des marchés. Le fait que les investisseurs gèrent de manière rationnelle leur exposition au risque pourrait être une autre explication. Ils savent que si les banques centrales créaient la surprise en adoptant une orientation accommodante, un rallye sur les marchés actions et obligataires s’ensuivrait. Ils savent également que si les banques centrales sont réticentes à adoucir dès à présent leur propos, elles peuvent jouer la surprise comme elles l'ont déjà fait par le passé. Plus on approche du pic cyclique des taux, plus il y a de chances que les banques centrales changent leur message. Or, les investisseurs ne peuvent se permettre d'attendre une telle annonce pour se repositionner, ce qui les conduit donc à anticiper les baisses de taux très en amont. Lorsque les banques centrales finiront par changer l'orientation de leur politique monétaire, les marchés auront ainsi déjà anticipé le mouvement. En attendant, si les indicateurs économiques se révélaient meilleurs que prévu, les anticipations de baisse des taux seraient réajustées, ce qui entraînerait une hausse de la volatilité sur les marchés.

Les évolutions économiques de 2023 résulteront dans une large mesure du choc inflationniste de 2022 et de la réaction des banques centrales à ce choc. Trois évolutions semblent très probables : la désinflation - en termes d'inflation globale - devrait s'amorcer, les taux directeurs des banques centrales devraient atteindre leur pic cyclique et l'activité devrait souffrir de la hausse des taux d'intérêt enclenchée l'an dernier. Cela implique que la zone euro et les États-Unis devraient passer une partie de l'année en récession. La liste des incertitudes est longue : l'évolution des prix de l'énergie ainsi que l'ampleur et le rythme de la désinflation seront des éléments clés. Il y a toutefois des facteurs de résilience, ce qui implique que, dans l'ensemble, la récession devrait rester modeste.

Eco Week

Scénario économique

02/01/2023 • Par Christine PELTIER et Hélène BAUDCHON et William DE VIJLDER et Tarik Rharrab et Stéphane Colliac et Félix BERTE

Croissance, inflation, taux d'intérêt et taux de change