Basée à Paris, la Direction des Études Économiques de BNP Paribas est composée d’économistes et de statisticiens :
Les Études économiques ont pour mission de répondre aux besoins des clients, des lignes de métiers et des fonctions de BNP Paribas en matière de recherche économique. Notre équipe d’économistes et de statisticiens couvre un nombre important de pays avancés, en développement et émergents, l’économie réelle, les marchés financiers et l’économie bancaire. Ce site, qui présente nos analyses, nos vidéos et nos podcasts, permet de partager le résultat de nos recherches avec tous ceux qui souhaitent mieux comprendre le contexte économique ou qui s’intéressent à des problématiques spécifiques.
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L’encours des crédits à l’habitat aux ménages s’est replié, en glissement annuel, de 0,65% en juillet 2024. Il s’établissait à EUR 1424 mds, contre EUR 1433 mds lors de son pic historique de juillet 2023. Cette quatrième baisse consécutive est d’autant plus remarquable que la première (-0,06% en avril 2024) était déjà sans précédent pour cette série de données, dont les premières observations remontent à avril 1994.
Le délai moyen d'écoulement des logements neufs aux particuliers (maisons individuelles et appartements, hors logements rénovés et réhabilités) s’est légèrement replié au premier trimestre 2024. Il s’établissait, en moyenne, à 32 mois contre 33,2 mois au quatrième trimestre 2023. Ce repli met fin à une augmentation ininterrompue depuis le deuxième trimestre 2022, date à laquelle il s’établissait à 13,3 mois.
À l’instar de leur nombre, le poids économique des défaillances d’entreprises enregistre, depuis mars 2022, une augmentation d’une ampleur inédite, partant d’un plancher historiquement bas en 2021. Ce ratio rapporte l’encours des crédits bancaires aux entreprises nouvellement défaillantes à l’encours total des crédits aux entreprises (en difficulté ou non). Ces évolutions procèdent principalement de la poursuite du rattrapage des défaillances d’entreprises. Ce dernier concernerait des entreprises plus fragiles dont la défaillance serait déjà intervenue en l’absence des mesures économiques et sanitaires mises en place en réponse à la pandémie de COVID-19
Eurobank Ergasias Services and Holdings, National Bank of Greece, Alpha Services and Holdings et Piraeus Financial Holdings (respectivement, les premier à quatrième plus grands groupes bancaires grecs par les fonds propres CET1) ont obtenu le 5 juin 2024 l’autorisation de la Banque centrale européenne de retourner à leurs actionnaires 24%, en moyenne pondérée, de leur résultat net 2023. Cette distribution d’un montant total de EUR 875 mn, dont 93% versés sous forme de dividendes, est une première depuis 2008 pour ces banques, qui représentent environ 90% de l’actif total du système bancaire grec.
Les flux annuels de titres d’OPC[1] monétaires détenus par les sociétés non financières (SNF) en France ont été positifs durant toute l’année 2023 après avoir été négatifs entre le deuxième trimestre 2021 et le quatrième trimestre 2022. Cette inversion de tendance s’explique notamment par la hausse, à partir du 27 juillet 2022, des taux directeurs de la BCE qui ont tiré les rendements du marché monétaire.
Les émissions nettes de titres de dette des sociétés non financières (SNF) ont été positives, en cumul annuel, en décembre 2023 (EUR 8,3 mds) pour le quatrième mois consécutif.
En dépit de la remontée inédite des taux d’intérêt, en Espagne, le ratio des créances douteuses des ménages et des entreprises se maintient toujours à un niveau historiquement bas
L’incidence sur les charges financièresdes ménages de la remontée des taux d’intérêt, qui découle du resserrement de la politique monétaire de la Banque centrale européenne, est très hétérogène selon les pays de la zone euro. Elle dépend de la proportion des prêts à taux variable dans l’encours, mais aussi des niveaux et de l’évolution des montants empruntés.
Les banques commerciales italiennes ont largement puisé dans leurs réserves auprès de l’Eurosystème afin de rembourser la fraction non remboursée par anticipation de l’échéance du 28 juin 2023 des TLTRO III.
La transmission de la remontée des taux interbancaires aux taux de rémunération des dépôts bancaires demeure contenue en Espagne.
Le taux d’intérêt appliqué aux nouveaux crédits à l’habitat des ménages de la zone euro a enregistré en janvier 2023 une hausse inédite de 177 points de base (pb) sur un an. Il s’établissait ainsi à 3,1% en janvier dernier contre 1,3% en septembre 2021, son plus bas historique.
Les défaillances d’entreprises dans l’Union européenne ont sensiblement augmenté au quatrième trimestre 2022, atteignant leur niveau le plus élevé depuis 2015, selon les chiffres publiés le17 février par Eurostat. La dynamique d’ensemble dissimule toutefois de fortes disparités sectorielles.
En 2021, 28% de l’encours des crédits à l’habitat accordés aux particuliers par les banques françaises étaient garantis par hypothèque. Cette sûreté réelle consiste à affecter le bien immobilier financé en garantie au profit du prêteur, de manière à pallier les conséquences de la défaillance de l’emprunteur pour les sommes non couvertes par l’assurance emprunteur (en cas de décès, incapacité ou invalidité).
En seulement sept mois, la part des taux variables dans le total des crédits nouveaux à l’habitat aux ménages italiens a plus que triplé. Elle est passée de 15,8% en février 2022 à 60,9% en septembre 2022. Ce dernier niveau est inédit depuis février 2015 (où, dans un contexte de forte baisse, la part des taux variables était passée de 81,1% en février 2014 à 37,7% en août 2015). Le récent regain d’intérêt des ménages italiens pour les crédits à l’habitat à taux variable procède, à l’évidence, de la hausse de 136 points de base (bp), en moyenne, des crédits à taux fixe entre janvier 2022 (1,48%) et septembre 2022 (2,84%). La hausse enregistrée depuis le début de l’année 2022 par les crédits à l’habitat à taux variable est plus modeste (55 bp)
La part des taux fixes dans le total des crédits nouveaux à l’habitat aux ménages espagnols se maintient à un niveau historiquement élevé : elle atteint 80% en juillet 2022 après un pic à 81% en juin 2022. C’est le résultat d’une inversion complète du modèle de financement de l’immobilier résidentiel en Espagne en une douzaine d’années, portée par le contexte de taux bas. Les taux fixes représentaient en effet une part très faible et relativement stable du total des crédits à l’habitat avant 2010 (11% en moyenne entre janvier 2003 et décembre 2009). Or, accroître leur proportion prémunit davantage d’emprunteurs contre l’augmentation des échéances découlant des hausses de taux et préserve leur solvabilité, ce qui est de nature à freiner la hausse du coût du risque pour les banques
L’encours total des découverts, crédits renouvelables, facilités de remboursement et prorogations sur cartes de crédits, accordés par les banques aux sociétés non financières (SNF) de la zone euro, s’établissait en mai 2022 à EUR 535 mds, soit un niveau comparable à celui de mai 2020 après cinq mois de hausses. Depuis son point bas d’août 2021 à EUR 452 mds, l’encours des découverts des SNF a augmenté de 18,3% après une baisse de 35,6% entamée en février 2015.La baisse de l’encours des découverts des SNF s’est accentuée en 2020, probablement en raison des mesures de soutien public mises en place en réponse à la pandémie de Covid-19. Plus particulièrement, les prêts garantis par les États ont permis aux entreprises de bénéficier de ressources à des conditions exceptionnellement attractives
Les flux des prêts nouvellement non-performants des sociétés non financières (SNF)[1] italiennes représentaient 2,4% de l’encours des prêts performants au quatrième trimestre 2021 contre 1,4% au troisième trimestre 2021. Partant d’un niveau historiquement faible, la hausse très sensible de ce ratio[2] est imputable aux flux des prêts nouvellement non-performants qui ont augmenté de 67% au quatrième trimestre 2021 tandis que l’encours des prêts performants demeurait relativement stable. La hausse du ratio des prêts nouvellement non-performants a été plus marquée dans certains secteurs (hébergement-restauration, construction, production et distribution d’électricité et de gaz, industries extractives)
L’encours des prêts et avances qui font toujours l’objet de mesures de soutien bancaire, en réponse à la pandémie de COVID-19[1], poursuit sa baisse dans la zone euro. Il s’établit à EUR 444 mds au quatrième trimestre 2021, soit 3,1% du total des prêts contre EUR 494 mds et 3,5% au troisième trimestre 2021. Ces baisses concernent presque exclusivement les prêts soumis à des moratoires conformes aux lignes directrices de l’Autorité bancaire européenne[2] dont le traitement prudentiel préférentiel a pris fin le 31 décembre 2021. L’encours des prêts assortis d’une garantie d’État et des prêts renégociés s’est quasiment stabilisé au quatrième trimestre 2021 à EUR 438 mds
Le ratio des prêts non performants (PNP) des sociétés financières espagnoles spécialisées[1] (crédit à la consommation, crédit à l’habitat, crédit-bail ou encore l’affacturage) a atteint 6,9% au mois de janvier 2022 soit son niveau le plus élevé depuis 2016 pour un mois de janvier. À l’inverse, le ratio des PNP des banques commerciales, des caisses d’épargne et des banques coopératives[2] s’est stabilisé à 4,2%, son niveau le plus faible depuis mars 2009. L’augmentation du ratio des PNP des sociétés financières spécialisées est imputable à une hausse de l’encours des PNP plus rapide que celle de l’ensemble des prêts (respectivement 8,7% et 2,0% entre janvier 2021 et janvier 2022)
Le nombre de paiements par carte bancaire[1] sans contact a augmenté de 61% en France entre 2019 et 2020 selon les derniers chiffres de la Banque des règlements internationaux (BRI). La pandémie de COVID-19 notamment a accéléré le développement de ce mode de paiement respectueux des gestes barrières. En outre, afin d’élargir le périmètre des opérations éligibles à ce mode de paiement dans le contexte de la pandémie, le plafond a été relevé de EUR 30 à EUR 50. Ainsi près de 60% des transactions réalisées en magasin, d’un montant inférieur à EUR 50, ont été réglées par carte bancaire sans contact en 2020, pour un montant cumulé de EUR 71 mds (contre EUR 38 mds en 2019) selon le Groupement des cartes bancaires[2]
Les moratoires, légaux et contractuels, accordés depuis le début de la pandémie de Covid-19 au secteur privé non financier[1] portugais sont arrivés, dans une très large mesure, à expiration. L’encours des prêts soumis à des moratoires s’établissait à EUR 3,1 mds en octobre 2021 contre EUR 3,6 mds en mars 2020, et EUR 46,3 mds à leur pic en septembre 2020. Les moratoires ne concernent désormais plus que 1,5% de l’encours des prêts aux ménages et aux sociétés non financières contre 1,9% en mars 2020 et 23,5% en septembre 2020. L’arrivée à échéance des moratoires depuis le mois de septembre 2021 ne s’est pas, pour l’heure, traduite par une augmentation significative des prêts non performants[2]
L’encours brut avant dépréciation[1] des prêts garantis par l’État (PGE[2]), accordés dans la zone euro en raison de la pandémie de Covid-19, s’est stabilisé à EUR 375 mds au deuxième trimestre 2021. Cette stabilisation s’explique notamment par la baisse - une première depuis leur mise en place au deuxième trimestre 2020 - des encours de PGE accordés par les banques françaises (EUR -13 mds) et espagnoles (EUR -2 mds) ; celles-ci ayant contribué à elles seules à 64% des PGE de l’ensemble de la zone euro au premier trimestre 2021
Au premier trimestre 2021, les encours de prêts garantis par l’Etat (PGE) distribués par les banques de l’ensemble de la zone euro atteignaient EUR 376,4 mds contre EUR 184,7 mds au deuxième trimestre 2020. Le rapport entre les montants accordés, en cumul, de PGE et le total des prêts aux sociétés non financières (dont l’encours est demeuré relativement stable) est ainsi passé de 3,3% à 6,9% durant cette même période. Les banques françaises, espagnoles et italiennes ont tout particulièrement contribué à soutenir l’activité économique durant la pandémie de COVID-19
La position des cinq plus grands groupes bancaires britanniques par les fonds propres Tier 1 (HSBC, Barclays, NatWest [ex-RBS], Lloyds et Standard Chartered) s’est globalement repliée au sein du classement The Banker depuis 2013. Ce recul, commun à l’ensemble des grandes banques européennes et qui s’explique notamment par des différences de croissance entre zones géographiques, est encore plus marqué au Royaume-Uni depuis 2016 et le vote du Brexit. HSBC a quasiment conservé son rang à la faveur de sa grande diversification géographique. Le repli des banques britanniques procède à la fois d’une diminution absolue de leurs fonds propres Tier 1 (-12,6% entre 2013 et 2020) mais également d’une augmentation de ceux des autres grandes banques de la zone euro (+29,6%)
Un an après la mise en place des prêts garantis par l’État (PGE), 39% des dirigeants de TPE/PME qui en ont bénéficié déclarent ne l’avoir que peu ou pas consommé, tandis qu’à peine un tiers d’entre eux déclarent en avoir consommé la majorité. Ces comportements de précaution ont conduit les entreprises à thésauriser tout ou partie de leur PGE afin de constituer une réserve de liquidités à des conditions favorables. Dans le même temps, la part des dirigeants qui envisagent d’amortir l’intégralité de leur PGE sur plusieurs années s’est accrue (41% en septembre 2020, 56% en avril 2021), tandis que celle des dirigeants qui envisageaient d’en rembourser une partie en 2021 a reculé (de respectivement 36% et 23%)