L’Égypte connait actuellement une détérioration de l’ensemble des indicateurs macroéconomiques. En 2023, on devrait assister à un ralentissement de la croissance dans un contexte de très forte poussée inflationniste. Contrairement aux autres pays émergents, l’inflation devrait accélérer en 2023, en raison notamment de la dépréciation de la livre égyptienne de 50% depuis un an.
L’économie du Qatar est dominée par la rente gazière qui fournit des revenus très élevés et amortit les chocs externes. Grâce à l’augmentation attendue de 60% de sa production, le Qatar continuera de bénéficier des perspectives favorables du marché du gaz à court et moyen terme. A long terme, dans un contexte de décarbonisation des économies, le gaz naturel devrait jouer le rôle d’énergie de transition. Néanmoins, la dépendance du Qatar aux hydrocarbures restera très élevée.
Aux Émirats Arabes Unis, les perspectives économiques sont positives à court terme grâce à la hausse des prix du pétrole et à la reprise de l’activité dans les services. A moyen terme, la poursuite des réformes du secteur public va renforcer la solidité budgétaire. Néanmoins, la dépendance aux hydrocarbures restera significative et les conglomérats publics sont vulnérables au durcissement des conditions de financement en raison d’une dette importante.
La forte hausse des prix des matières premières agricoles provoque un creusement du déficit des comptes courants et devrait accélérer la détérioration de la liquidité en devises du pays. Dans ce contexte, un nouveau soutien financier international pourrait être nécessaire.
L’économie saoudienne a traversé une période difficile en 2020, mais les perspectives sont positives à court terme. Il y a eu un double choc : la pandémie de covid 19 et surtout chute des prix du pétrole.
En effet, en plus des effets directs sur les revenus budgétaires et sur la croissance, le gouvernement a dû prendre des mesures budgétaires défavorables à la consommation des ménages qui ont amplifiées la récession. Le taux de TVA a triplé et des transferts publics aux ménages ont été réduits.
Le déficit a atteint un niveau très élevé à plus de 11% du PIB et la récession économique a été la plus forte depuis plus de vingt ans (-4,1%).
La reprise devrait être modérée cette année (2.3%), favorisée par le rebond des prix du pétrole et la hausse de la production en lien avec l’accord OPEP+. Le déficit budgétaire devrait atteindre environ 3% du PIB.
A moyen terme, cette difficile année 2020 aura quand même eu un effet positif puisqu’elle a permis une accélération de la consolidation budgétaire qui est favorable à la diversification des revenus. Par contre, l’incertitude persistante sur le marché du pétrole va continuer de peser sur le rythme des réformes économiques.
En Israël, face à la pandémie, les mesures de restriction ont été importantes et ont sévèrement affecté la consommation des ménages. Le taux de chômage et le déficit budgétaire ont atteint des niveaux records. Néanmoins, les exportations high-tech et le soutien budgétaire ont permis de limiter la récession. Une campagne de vaccination très active devrait permettre une rapide sortie de crise, mais l’incertitude politique continue de peser sur les perspectives budgétaires.