Basée à Paris, la Direction des Études Économiques de BNP Paribas est composée d’économistes et de statisticiens :
Les Études économiques ont pour mission de répondre aux besoins des clients, des lignes de métiers et des fonctions de BNP Paribas en matière de recherche économique. Notre équipe d’économistes et de statisticiens couvre un nombre important de pays avancés, en développement et émergents, l’économie réelle, les marchés financiers et l’économie bancaire. Ce site, qui présente nos analyses, nos vidéos et nos podcasts, permet de partager le résultat de nos recherches avec tous ceux qui souhaitent mieux comprendre le contexte économique ou qui s’intéressent à des problématiques spécifiques.
+33 1 40 14 48 11 marianne.mueller@bnpparibas.com
L’indice IFO du climat des affaires est resté stable en février par rapport à janvier, à 85,2, et demeure proche du plus bas enregistré en novembre 2024 (84,7). C’est l’industrie qui pèse le plus dans cette situation. La production industrielle, qui inclut la construction, s’est de nouveau contractée, de 0,7% (t/t) au T4 (6e baisse en 7 trimestres). Les chiffres de janvier font toutefois état d’un léger rebond (+0,6% en glissement mensuel sur la moyenne mobile 3 mois).
Nous sommes à près d’une semaine d’un vote qui pourrait changer la face de l’Allemagne. Le 18 mars, le Bundestag décidera de l’adoption de deux projets structurants portant sur la défense et les infrastructures. Un plan budgétaire massif qui pourrait dépasser les EUR 1 000 Mds sur les 10 prochaines années et relancer la croissance allemande, aux abonnés absents depuis près de 3 ans.
Le résultat des élections allemandes révèle un vainqueur clair : la CDU/CSU. Seuls cinq partis ont pu entrer au parlement, réduisant ainsi la fragmentation du Bundestag. Une grande coalition avec le SPD est possible. Les négociations devraient débuter rapidement afin d’établir une feuille de route commune. À leur terme, il faut s’attendre à des changements : un gouvernement allemand plus à l’initiative dans les affaires européennes, plus d’investissements publics, le renforcement des dépenses de défense et, par conséquent, un déficit budgétaire et une dette publique allemands qui pourraient augmenter.
L’exemple britannique tend à suggérer le contraire. Son impact sur les mensualités demeure modeste comparé à celui des taux et de la hausse des prix de l’immobilier, et se fait en contrepartie du renchérissement du coût total de l’emprunt. En outre, l’allongement des maturités d’emprunt est susceptible d’alimenter la hausse des valeurs immobilières.
Traditionnellement, la remontée des taux d’intérêt influe considérablement sur les revenus des banques. Ces effets varient néanmoins d’un système bancaire à l’autre selon la structure des bilans des établissements. Au Royaume-Uni, les grandes banques en ont, sans conteste, bénéficié jusqu’à présent, ainsi qu’en témoigne le niveau inédit, pour la deuxième année consécutive, de leurs résultats agrégés. Ainsi, la dynamique de leurs revenus a été largement portée par la hausse des taux d’intérêt en 2023. Ces effets, toujours positifs, pourraient toutefois s’essouffler en 2024. Les charges d’exploitation, si elles devraient rester maîtrisées, pourraient encore pâtir durant quelques trimestres des effets retardés de l’inflation
Le gouverneur de la Banque d’Angleterre a annoncé en avril dernier une revue du régime britannique de garantie des dépôts. Une révision était déjà en cours pour accélérer l’indemnisation des déposants en cas de faillite.
Au Royaume-Uni, la normalisation de la politique monétaire de la Banque d’Angleterre (BoE), entamée en décembre 2021, a contribué à augmenter le coût des prêts hypothécaires aux ménages : il est passé en moyenne de 1,5% en novembre 2021 à 4,4% en mars 2023.
Notre indicateur de capacité d’achat immobilier montre l’évolution de la surface achetable maximale d’un ménage représentatif en France. Avant rebasage (T1 2000=100), il rapporte la capacité d’emprunt, exprimée en montant (calculée en fonction du revenu moyen par ménage, des taux fixes et de la durée moyenne des prêts), au prix des logements anciens au mètre carré. En régions, le pouvoir d’achat immobilier était, au deuxième trimestre 2022, sensiblement supérieur à sa moyenne 1990-2021 (+21%) ; en revanche, à Paris, où la moyenne de longue période tient compte de la bulle immobilière de 1990, qui avait mis à mal la capacité d’achat, celle-ci était quasiment égale à sa moyenne 1990-2021 (+2%)