Basée à Paris, la Direction des Études Économiques de BNP Paribas est composée d’économistes et de statisticiens :
« Les Études économiques ont pour mission de répondre aux besoins des clients, des lignes de métiers et des fonctions de BNP Paribas en matière de recherche économique. Notre équipe d’économistes et de statisticiens couvre un nombre important de pays avancés, en développement et émergents, l’économie réelle, les marchés financiers et l’économie bancaire. Ce site, qui présente nos analyses, nos vidéos et nos podcasts, permet de partager le résultat de nos recherches avec tous ceux qui souhaitent mieux comprendre le contexte économique ou qui s’intéressent à des problématiques spécifiques. »
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En Chine, l’activité du secteur manufacturier reste dynamique, notamment portée par la croissance vigoureuse des exportations de biens à forte valeur ajoutée. Cependant, les gains de parts de marché des entreprises chinoises, aidées par les subventions publiques, ont aggravé les tensions avec la plupart de ses partenaires commerciaux. La multiplication des mesures protectionnistes pèse dorénavant sur les perspectives d’exportation. Dans le même temps, la demande intérieure reste plombée par la crise sans fin du secteur immobilier et les mesures d’assouplissement monétaire ne parviennent pas à relancer l’activité de crédit. Les autorités devraient donc encore assouplir, de manière prudente, leur politique économique au cours des prochains mois.
Les données d’activité du mois de mai soulignent, une nouvelle fois, des dynamiques assez variées des différentes composantes de la croissance économique chinoise. La performance d’ensemble est toujours un peu terne et annonce un ralentissement de l’activité au T2 2024 par rapport au trimestre précédent.
La dynamique de l’économie chinoise reste caractérisée par des divergences sectorielles et par la morosité de la demande intérieure privée. Comme l’illustre notre graphique ci-dessous, l’activité dans le secteur manufacturier a gagné en vigueur sur la période février-avril 2024 par rapport aux trois mois précédents, alors que l’activité dans le secteur des services ne s’est pas renforcée.
Au premier trimestre 2024, l’économie chinoise a affiché une croissance plus solide qu’attendu et largement tirée par le secteur manufacturier exportateur. Dans un contexte d’atonie de la demande intérieure et de rivalités stratégiques, notamment avec les États-Unis, Pékin développe encore davantage sa politique industrielle pour soutenir la croissance économique et renforcer la « sécurité nationale ». La priorité est donnée aux secteurs de haute technologie et de la transition énergétique. Très largement soutenus par les pouvoirs publics, ces secteurs montent en gamme, augmentent leurs capacités de production, baissent les prix de vente et gagnent des parts de marché à l’exportation
Le 15 mai 2024, Lee Hsien Loong, Premier ministre de Singapour depuis vingt ans, cédera les rênes du pouvoir à son actuel vice-Premier ministre Lawrence Wong. Ce changement ne devrait altérer ni la gestion très disciplinée des politiques monétaire et budgétaire, ni la stratégie de développement économique du gouvernement, qui vise, en particulier, à adapter le pays au changement climatique et à rehausser son potentiel de croissance. En 2024, l’activité économique devrait se renforcer modérément, notamment grâce à une amélioration du cycle électronique mondial ; les tensions inflationnistes devraient continuer de se réduire, mais elles resteront à un niveau historiquement élevé. Dans ce contexte, les autorités devraient maintenir inchangées les conditions de politique monétaire cette année
La croissance économique chinoise a légèrement accéléré au T1 2024. Elle s’est établie à +1,6% en rythme trimestriel (contre +1,2% au T4 2022) et à +5,3% en glissement annuel (contre +5,2% au trimestre précédent). Pour soutenir l’activité en 2024, les autorités ont opté pour un renforcement de la politique industrielle et le maintien d’une politique de la demande prudente. C’est d’ailleurs le secteur manufacturier exportateur qui a affiché la performance la plus solide au cours des derniers mois.
Dans un contexte d’atonie de la demande intérieure et de rivalités stratégiques, notamment avec les États-Unis, le gouvernement chinois développe encore davantage sa politique industrielle pour soutenir la croissance économique et renforcer la « sécurité nationale ». La priorité est donnée aux secteurs de haute technologie et de la transition énergétique. Très largement soutenus par les pouvoirs publics, ces secteurs montent en gamme, augmentent leurs capacités de production, baissent les prix de vente et gagnent des parts de marché à l’exportation. La déferlante de produits de technologie verte devrait amener à de nouvelles confrontations commerciales dans les prochains mois.
Les indicateurs économiques pour les deux premiers mois de 2024 attestent d’une légère amélioration de l’activité, principalement tirée par le secteur manufacturier exportateur. La croissance de la production industrielle a atteint +7% en g.a. en volume en janvier-février 2024 contre +6% au T4 2023, et l’investissement manufacturier s’est également légèrement renforcé. Il s’est accru de +9,4% en g.a. en valeur sur les deux premiers mois, après +6,5% sur l’ensemble de 2023.
En 2023, le rebond post-Covid de l’activité économique chinoise a été moins vigoureux qu’espéré. La crise du secteur immobilier s’est aggravée en fin d’année, la demande de logements ne redémarre pas, et le moral dégradé des ménages pèse sur leur consommation. En revanche, le secteur manufacturier exportateur a affiché une performance meilleure que prévu au dernier trimestre, contrastant avec celle des secteurs tournés vers le marché intérieur. Les autorités maintiennent une politique accommodante. Cependant, la fragilité financière des collectivités locales pèse sur l’investissement public, et la marge de manœuvre de la banque centrale pour relancer le crédit est faible. Le secteur bancaire subit une hausse du risque de crédit, qui semble cependant rester maîtrisé.
Le Vietnam a connu une série de difficultés en 2022-2023, liées à la dégradation de l’environnement international, à la sévère correction dans le secteur immobilier, à la crise de confiance et aux tensions sur la liquidité dans le secteur bancaire. La croissance économique a marqué le pas début 2023, mais elle a ensuite rapidement réaccéléré. En particulier, l’activité dans le secteur exportateur manufacturier se redresse depuis quelques mois, porté par de solides entrées d’investissements directs étrangers. Ces dynamiques devraient se poursuivre à court terme, le Vietnam étant un des grands bénéficiaires des ajustements en cours dans les chaines de production mondiales.
En 2023, le rebond post-Covid de l’activité économique chinoise a été moins vigoureux qu’espéré. La crise du secteur immobilier semble même s’être aggravée en fin d’année, la demande de logements ne redémarre pas en dépit des mesures de soutien des autorités, et le moral dégradé des ménages pèse sur leur consommation. En revanche, le secteur manufacturier exportateur a affiché une performance meilleure que prévu au cours des derniers mois, contrastant avec celle des secteurs tournés vers le marché intérieur.
Les Études Économiques de BNP Paribas vous souhaitent une excellente année 2024.Sur le plan macroéconomique, le pic des taux officiels atteint aux États-Unis et en zone euro aura été le fait marquant de 2023. Comment se profile 2024 ?Découvrez les sujets et points d'attention qui seront à suivre tout au long de l’année 2024 pour chaque équipe : Économie bancaire, OCDE et Risque Pays.
Au T4 2023, la croissance économique chinoise a légèrement accéléré à 5,2% en glissement annuel (g.a.) contre 4,9% au T3, mais elle a perdu en vigueur en rythme trimestriel (+1% t/t après +1,5% au T3). Notre baromètre semble indiquer une amélioration généralisée de l’activité au dernier trimestre par rapport au trimestre précédent, mais celle-ci s’explique toujours largement par la normalisation post-Covid de la demande intérieure et d’importants effets de base. L’économie chinoise continue en réalité de faire face à un grand nombre de fragilités, qui devraient persister à court terme.
Les dernières données d’activité de l’économie chinoise rappellent une nouvelle fois la fragilité de la dynamique de rebond post-Covid. La demande intérieure se redresse notamment grâce à la normalisation de la consommation privée, mais d’importants freins persistent. La performance du secteur exportateur semble s’être légèrement améliorée.
En Chine, la croissance économique devrait se stabiliser dans les prochains trimestres après quatre années de chocs multiples et de volatilité inhabituelle. Les taux de croissance resteront inférieurs à ce qu’ils étaient avant la crise sanitaire.
Selon les dernières données d’activité de l’économie chinoise, la reprise post-Covid se poursuit, mais la dynamique reste fragile. Au mois d’octobre 2023, l’activité dans les services a continué de se renforcer (+7,7% en g.a. contre +6,9% en septembre), soutenue par l’amélioration de la performance des ventes au détail (+7,8% en g.a. en volume en octobre contre +5,5% en septembre).
Au T3 2023, la croissance économique chinoise a rebondi à +1,3% en rythme trimestriel, après un très faible +0,5% au trimestre précédent. Elle s’est établie à +4,9% en glissement annuel (g.a.) contre +6,3% au T2 2023, mais cette baisse est due à des effets de base défavorables au T3. La croissance chinoise a atteint 5,2% en g.a. sur les trois premiers trimestres de 2023.
Après quelques hésitations, les autorités chinoises ont finalement multiplié les mesures de relance pendant l’été. Le léger redressement de la croissance économique récemment observé devrait se poursuivre au T4 2023. Cependant, l’action de la banque centrale et du gouvernement reste contrainte, prudente et mesurée, alors que les freins internes et externes pesant sur l’activité sont toujours puissants. Dans le secteur immobilier, même si de l’activité parvient à se stabiliser grâce aux mesures de soutien, elle devrait rester entravée par la fragilité financière des promoteurs et la faiblesse du sentiment des acheteurs
L’économie hongkongaise se remet difficilement de la succession de chocs subis entre 2019 et 2022. Après les bouleversements politiques et institutionnels de 2019 et 2020, le territoire a été lourdement affecté par la crise sanitaire jusqu’à l’an dernier. L’activité se redresse en 2023 mais Hong Kong doit maintenant faire face à une demande externe en repli et, surtout, à un important resserrement des conditions monétaires. La remontée des taux d’intérêt depuis mars 2022 pèse sur la demande intérieure, en particulier à travers ses effets sur le marché immobilier. La politique budgétaire reste, quant à elle, résolument expansionniste.
Après quelques hésitations, les autorités chinoises ont finalement multiplié les mesures de relance pendant l’été. Le léger redressement de la croissance économique récemment observé devrait se poursuivre au T4 2023. Cependant, l’action de la banque centrale et du gouvernement reste contrainte, prudente et mesurée, alors que les freins internes et externes pesant sur l’activité sont toujours puissants. Dans le secteur immobilier, même si de l’activité parvient à se stabiliser grâce aux mesures de soutien, elle devrait rester entravée par la fragilité financière des promoteurs et la faiblesse du sentiment des acheteurs.
Le rebond de l’activité économique observé en début d’année, après l’abandon de la politique zéro Covid, s’est essoufflé dès le printemps 2023. Notre baromètre ci-dessous témoigne de cet affaiblissement. Le moteur exportateur s’est enrayé en raison de la faiblesse de la demande mondiale et des tensions avec les États-Unis. La crise du secteur immobilier s’est poursuivie et les défauts de paiement de promoteurs se sont multipliés
Les indicateurs conjoncturels pour le mois de juin et le second trimestre 2023 témoignent d’une morosité généralisée de l’activité. Les ménages chinois se montrent prudents et limitent leurs dépenses, inquiets face à la crise du secteur immobilier et aux incertitudes qui pèsent sur les perspectives d’emploi.
La reprise de l’activité à la suite de l’abandon de la politique zéro Covid s’essouffle rapidement. La demande intérieure est freinée par une chute de la confiance des ménages et des investisseurs, et le moteur exportateur s’enraye. Les autorités assouplissent prudemment la politique monétaire, mais les effets sur l’activité de crédit pourraient s’avérer limités. D’autres mesures de relance sont attendues à court terme. Elles devraient entre autres viser à encourager l’emploi des jeunes.
L’activité économique taiwanaise a fortement ralenti depuis le printemps 2022. L’île est particulièrement vulnérable à l’affaiblissement de la demande mondiale et au retournement du cycle électronique en raison de sa dépendance aux exportations de semi-conducteurs. En même temps, sa position de quasi-monopole sur le marché des microprocesseurs les plus sophistiqués la protège probablement contre la menace d’une agression chinoise, au moins à court terme. D’un point de vue strictement macroéconomique, Taiwan dispose de solides fondamentaux – et en particulier une position financière extérieure très confortable – qui renforcent sa capacité à résister aux chocs externes.
La croissance économique chinoise s’est redressée rapidement à la suite de l’abandon de la politique zéro Covid, mais elle s’essouffle également plus vite que prévu. La demande intérieure est freinée par une importante perte de confiance des ménages et des investisseurs, alors que le moteur exportateur s’enraye. Les autorités assouplissent prudemment la politique monétaire, et d’autres mesures de relance sont attendues à court terme. Elles devraient entre autres viser à encourager l’emploi des jeunes.