Certains gaz présents dans l’atmosphère, tel le dioxyde de carbone (CO2), sont largement opaques au rayonnement infrarouge de la Terre et maintiennent, tel un couvercle, la chaleur à sa surface. C’est l’effet de serre, un processus identifié dès 1824 par le mathématicien français Joseph Fourier, qui a toujours varié en intensité, mais s’est emballé du fait des activités humaines. Depuis l’ère préindustrielle (par convention, la période 1850-1900), celles-ci ont occasionné le rejet de 2.000 milliards de tonnes de CO2 dans l’atmosphère, provoquant une augmentation de 1°C de la température globale. Cette hausse, désormais, s’accélère. Elle atteindra 3 à 5°C à l’horizon 2100 si les émissions de carbone maintiennent leur rythme actuel de progression. A cette vitesse, cent fois plus élevée que lors des phases antérieures de réchauffement interglaciaires, peu d’espèces pourront s’adapter. La COP 25, qui se tient à Madrid la semaine prochaine, rappellera l’urgence de la transition énergétique.