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Les conséquences du réchauffement climatique sur l’emploi au Maroc

17/07/2024
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L’économie marocaine s’est illustrée par sa capacité de résistance ces dernières années. Les pertes de PIB induites par la crise du COVID ont été rapidement effacées et le choc inflationniste de 2023 est passé. Tombée en dessous de 1% depuis le début de l’année contre un pic de 10% début 2023, l’inflation n’est plus une source de préoccupation majeure. En juin, la Banque Centrale a décidé d’assouplir sa politique monétaire. La solidité des comptes extérieurs et la consolidation en cours des finances publiques ont également rassuré les autorités monétaires dans leur prise de décision.

Variation nette de l’emploi

Ces bons résultats macroéconomiques masquent néanmoins une dégradation sur le front de l’emploi. Le taux de chômage dépasse 13% contre moins de 10% avant la pandémie. Par ailleurs, le taux d’activité n’a jamais été aussi bas, à 43,3%, et à seulement 18,3% pour les femmes (l’un des plus faibles au monde).

Le secteur agricole, qui contribue traditionnellement pour 30% de l’emploi et dans lequel la place des femmes est prépondérante a été durement touché par plusieurs épisodes de sécheresse ces quatre dernières années. Les destructions massives d’emploi dans ce secteur n’ont pas pu être absorbées par les créations dans celui des services ou de la construction. Le Maroc a perdu en moyenne un peu plus de 90,000 emplois chaque année depuis 2020, une situation qui n’est pas près de s’arranger dans les années à venir au regard de la vulnérabilité du pays au changement climatique.

LES ÉCONOMISTES AYANT PARTICIPÉ À CET ARTICLE