Italie : rattrapée par la deuxième vague

16/10/2020
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Après avoir contenu de façon efficace l’épidémie durant les mois qui ont suivi le déconfinement, l’Italie enregistre désormais une nette recrudescence des cas de Covid-19. Cela a forcé le gouvernement à renforcer les restrictions sanitaires depuis le 13 octobre, en imposant, notamment, la fermeture des restaurants, cafés, et des discothèques à minuit.

La bonne gestion de l’épidémie avait jusque-là permis au pays de connaitre un rebond d’activité globalement plus vigoureux que la plupart de ses voisins européens. C’est notamment le cas sur le plan de l’activité industrielle. En effet, tirée en partie par un fort rebond de la demande automobile, la production industrielle a atteint en août son niveau le plus élevé de l’année. L’indice PMI pour le secteur manufacturier s’est amélioré nettement (53,2 en septembre). Le sousindice pour les nouvelles commandes a enregistré un rebond encore plus significatif (55,1 en septembre). Sur le plan de la consommation privée, les ventes de détail se sont, elles aussi, redressées rapidement, enregistrant une hausse mensuelle de 11,2% en août et se situant seulement 0,8% sous leur niveau de février.

Malgré cette embellie, les pressions déflationnistes continuent de s’intensifier sur les biens et les services. En glissement annuel, l’indice harmonisé des prix à la consommation (IPC) a baissé de 0,87% en septembre, soit la plus forte chute annuelle depuis le début de statistiques actuelles (janvier 1996). L’IPC pour les services (hors tabac) entre pour la première fois en déflation (-0,1%), toujours sur la base des statistiques actuelles.

Le taux de chômage s’est stabilisé, avec un léger repli à 9,7% en août. Le chômage des jeunes (15-24 ans) continue néanmoins de grimper à 32,1%. La remontée de l’emploi est pour l’heure assez modeste, puisque moins d’un tiers des emplois perdus au cours du premier semestre 2020 ont été récupérés en août. Néanmoins, la population active reste encore bien en dessous de son niveau d’avant crise, ce qui limite pour l’heure la remontée du taux de chômage.

ÉVOLUTION TRIMESTRIELLE DES INDICATEURS
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