Les indicateurs économiques ont, de façon générale, marqué le pas en septembre. La tendance sur les trois derniers mois reste cependant à la hausse du fait du processus de rattrapage post confinement. Cela se traduit par une nette amélioration de notre baromètre. Selon les données de l’Agence nationale pour l’emploi espagnole (SEPE), l’emploi est remonté plus faiblement en septembre qu’en août (+109 271 contre +232 664). Le taux de chômage s’est établi à 16,2% en août. Sur le front de la consommation, les ventes de détail n’ont enregistré qu’une hausse timide en août (+0,3%), après une baisse de 0,2% en juillet.
Les indicateurs avancés corroborent un ralentissement d’activité susceptible de durer au moins jusqu’à la fin de cette année, avec la mise en place, fin septembre, de restrictions sanitaires plus strictes. En effet, l’indicateur composite de confiance des directeurs d’achat (PMI) est passé de 48,4 en août à 44,3 en septembre. En cause, une nouvelle baisse de l’indice pour les services (-5,3 points à 42,4), tandis que l’indice pour le secteur manufacturier est repassé au-dessus de 50, seuil indiquant une expansion d’activité.
Le sous-indice pour l’emploi manufacturier a rebondi pour atteindre 50,1, soit le niveau le plus élevé depuis avril 2019. L’écart de reprise entre les services et l’industrie – visible sur l’évolution des PMI dans le baromètre – va probablement s’accentuer, les restrictions sanitaires touchant plus fortement le premier secteur.
Il est à noter que le FMI, dans ses dernières projections publiées le 13 octobre, a maintenu sa prévision de baisse du PIB espagnol inchangée pour 2020 (-12,8%), tandis que la croissance pour 2021 a été revue à la hausse de 0,9 point à +7,2%.
Les pressions déflationnistes continuent de s’intensifier dans de nombreux secteurs, et notamment sur le marché immobilier. L’indice des prix TINSA a enregistré en septembre sa plus forte chute mensuelle depuis janvier 2013, et une baisse en glissement annuel de 2,2%.