La plupart des indicateurs de l’état de l’économie se sont encore améliorés ces dernières semaines. De fait, la surface bleue, qui renseigne sur les conditions économiques des trois derniers mois, est beaucoup plus étendue qu’elle ne l’était il y a quatre mois – le niveau d’alors est indiqué par la ligne en pointillés. Cependant, l’idée d’une reprise en « V » est déjà oubliée. Alors que l’économie est loin d’avoir retrouvé son niveau d’avant la crise, la reprise montre des signes d’affaiblissement.
En août, alors que le consensus attendait une hausse de près de 5%, le PIB n’a augmenté que de 2,1% d’après les données du Bureau de la statistique nationale (Office for National Statistics, ONS). Cela s’explique par un ralentissement général de l’économie. L’indice du secteur des services n’a augmenté que de 2,4%, contre près de 6% en juillet ; dans le même temps l’indice de production a enregistré une hausse de seulement 0,3% en août, contre plus de 5% le mois précédent.
Le marché du travail montre aussi de nouveaux signes de faiblesse. Entre juin et août, le nombre de licenciements a augmenté de 114 000 par rapport aux trois mois précédents, un record. Le taux de chômage est alors monté de 0,4 point de pourcentage, à 4,5%. De surcroît, il est fort probable que le nouveau programme de chômage partiel, moins généreux que l’ancien, accélérera cette tendance dans les mois à venir. Les données avancées ne prêtent pas non plus à l’optimisme. Si les indices des directeurs d’achat (PMI) suggèrent une expansion de l’activité, ils ont un peu reculé en septembre. De même, les indices de confiance des entreprises et des ménages ont augmenté, mais traduisent toujours un manque d’optimisme. Une rechute n’est pas à exclure compte tenu de l’accélération de la propagation du virus ces dernières semaines et des nouvelles mesures de restriction annoncées par le Premier ministre Boris Johnson.
Pendant ce temps-là, les négociateurs du Royaume-Uni et de l’Union européenne ne sont toujours pas parvenus à un accord de libreéchange. Si le Premier ministre Boris Johnson avait annoncé début septembre que le Royaume-Uni « passerait à autre chose » dans le cas où un accord n’était pas trouvé avant le 15 octobre, il est probable que les négociations continuent après le Sommet européen qui s’achève aujourd’hui (vendredi 16 octobre).
ÉVOLUTION TRIMESTRIELLE DES INDICATEURS
