De la lumière au bout du tunnel

05/02/2021
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Contrairement aux grands pays de l’Union européenne (UE), le Royaume-Uni n’a pas encore publié ses chiffres de PIB pour le dernier trimestre 2020. Néanmoins, l’indicateur mensuel de l’Office for National Statistics (ONS) fournit un avant-goût de l’évolution de l’économie pendant cette période. En novembre, le PIB s’est contracté pour la première fois depuis avril, reculant de 2,6% du fait du deuxième confinement imposé en Angleterre. Cette chute est due au secteur des services, l’indicateur du secteur de la production ayant stagné et celui du secteur de la construction ayant augmenté. De fait, tous les sous-secteurs des services ont enregistré une chute ce mois-là. Sans surprise, les secteurs de l’hébergement et de la restauration ainsi que ceux de la vente de gros et de détail ont été les plus affectés.

Grâce à la levée du confinement au début du mois de décembre, il est possible que le PIB ait augmenté sur l’ensemble du quatrième trimestre 2020. Cependant, le PIB se contractera certainement au premier trimestre 2021. Face à la recrudescence de l’épidémie, le gouvernement britannique a imposé un troisième confinement en Angleterre au tout début du mois de janvier. Le Premier ministre Boris Johnson a annoncé récemment que celui-ci ne serait pas levé avant le 8 mars. En outre, la sortie du Royaume-Uni du marché unique européen a sensiblement entravé les échanges de certains biens – comme les biens périssables – entre les deux partenaires. Dans son Rapport de politique monétaire de février, la Banque d’Angleterre estime que le PIB a augmenté de 0,6% au dernier trimestre 2020 et qu’il baissera de plus de 4% au premier trimestre 2021.

Cependant, si l’on regarde au-delà des premiers mois de l’année, des motifs d’optimisme apparaissent. Plusieurs vaccins efficaces contre la Covid-19 ont été approuvés par les autorités britanniques, et le rythme de vaccination au Royaume-Uni est rapide, surtout lorsqu’on le compare à celui des pays de l’UE. À l’heure actuelle, plus de 15% des Britanniques ont été vaccinés. De plus, les entreprises britanniques devraient progressivement s’adapter aux nouvelles règles encadrant leurs échanges avec l’UE, ce qui réduira certainement les frictions. De fait, cet optimisme se fait déjà sentir sur le marché des changes. Sur les trente derniers jours, la livre sterling s’est ainsi appréciée d’environ 3% face à l’euro.

ÉVOLUTION TRIMESTRIELLE DES INDICATEURS


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