Moins de deux semaines avant le scrutin présidentiel (le premier tour aura lieu le 24 janvier prochain), une possible candidature de l’actuel Premier ministre, Mario Draghi, reste d’actualité. L’élection de ce dernier à la présidence de la République aurait vraisemblablement des répercussions – dont il est, à ce stade, difficile de connaître la nature – sur la coalition gouvernementale en place.
Pendant ce temps, les contaminations à la Covid-19 continuent de flamber dans le pays, avec près de 170 000 nouveaux cas quotidiens recensés à la mi-janvier. Cela a encouragé le gouvernement à rendre la vaccination obligatoire pour les personnes âgées de plus de 50 ans. Pour autant et pour l’heure, la situation sanitaire n’impacte pas significativement le moral des entreprises et des ménages, du moins plus modestement que lors de la « vague » hivernale de 2020.
L’indice PMI composite indique encore un rythme d’activité soutenu en décembre (54,7) – l’indicateur pour le secteur manufacturier continue même de s’améliorer – tandis que la confiance des ménages (mesurée par la Commission européenne) ne flanche pas vraiment, bien qu’elle ait légèrement baissé au dernier trimestre 2021.
Il existe cependant un écart significatif entre, d’un côté, les signaux positifs envoyés par les enquêtes d’opinion dans l’industrie et, de l’autre, la production réelle, plus mitigée, même si cette dernière a enregistré une hausse importante en novembre (+4,6% m/m). Cela traduit en grande partie le fait que la contrainte se porte essentiellement du côté de l’offre, avec des pénuries d’intrants et des durées de livraison rallongées, plutôt que sur la demande. La poursuite de la hausse de l’indice PMI afférant aux arriérés de travail (backlog work) en témoigne, avec un niveau record atteint en décembre à 63,1.
L’emploi dans le pays continue de se rétablir, mais à un rythme moins soutenu que chez ses voisins européens. Avec toujours près de 145 000 emplois en moins par rapport à la fin 2019, l’Italie pâtit aussi d’une baisse importante de la population active, qui se situe actuellement environ un tiers en dessous de son niveau pré-pandémie. Il s’ensuit un taux de chômage stable depuis l’été 2021 : à 9,2% en novembre, il reste le troisième taux le plus élevé au sein de l’Union européenne, après l’Espagne et la Grèce.