L’économie chinoise a maintenu la même dynamique en septembre qu’au cours des deux mois précédents : le redressement s’est poursuivi et renforcé. Le PIB réel a ainsi enregistré une croissance positive de 0,7% en g.a. sur les trois premiers trimestres de 2020, et de 4,9% en g.a. sur le seul T3. Les principaux secteurs ont affiché une croissance positive sur les trois premiers trimestres : de 2,3% dans le secteur primaire (contre 3,1% en 2019), de 0,9% dans le secteur secondaire (contre 5,7% en 2019) et de 0,4% dans le secteur tertiaire (contre 6,9% en 2019). Ces chiffres soulignent à la fois la solide capacité de l’économie à rebondir après le choc du T1 et la fragilité particulière du secteur des services, dont la reprise a été plus tardive et plus lente.
Sur notre baromètre, l’élargissement de la zone bleue par rapport à la zone en pointillés atteste d’un redressement plus étendu de la croissance économique au T3 2020 par rapport au T2. La reprise de l’activité, qui a suivi la période de confinement du premier trimestre, a en effet d’abord été tirée par le rebond de la production industrielle et de l’investissement dans les infrastructures publiques et l’immobilier. Elle a ensuite été également soutenue au T3 par l’amélioration dans les services et le redressement des autres composantes de la demande. La croissance des exportations a affiché une solide accélération (+9,9% en g.a. en septembre), tirée par les ventes d’équipements médicaux et de matériels informatiques et électroniques et, plus récemment, par les ventes de produits électroménagers et autres biens de consommation courante. L’investissement manufacturier s’est renforcé au T3, mais reste en retrait par rapport à l’investissement dans le secteur immobilier et les infrastructures publiques. Le rebond des ventes au détail s’est également renforcé depuis août, mais elles restent bien inférieures à leur niveau de 2019 sur les neuf premiers mois de l’année (-7,2% en g.a.). L’inflation des prix à la consommation a continué de ralentir (à 2,3% en g.a. en moyenne au T3). Alors que l’inflation sousjacente est restée faible mais stable (à 0,5%) au T3, la désinflation a principalement résulté de la baisse des prix du carburant et de la moindre inflation des prix alimentaires.