L’amélioration marquée du baromètre montre une dynamique de reprise encourageante jusqu’à la mi-octobre, avant que la vague épidémique n’accélère de nouveau. Comme dans d’autres pays, le rebond se concentrait essentiellement dans l’activité industrielle. L’indice de confiance des directeurs d’achat (PMI) pour le secteur manufacturier a atteint 53,8 en octobre (le niveau le plus élevé depuis mars 2018), porté par une amélioration nette de l’indice des nouvelles commandes à l’exportation (+4,5 points à 55,8). À l’inverse, le PMI des services a fléchi (-2,1 points à 46,7).
L’industrie a pu s’appuyer en partie sur une demande extérieure plus solide, ce qui a permis aux exportations de se rétablir significativement. Ce rebond des exportations, plus marqué que celui des importations, a entrainé une amélioration significative de la balance commerciale. Après ajustements des variations saisonnières, cette dernière a enregistré en septembre le plus large excédent depuis le début des statistiques actuelles (janvier 1993).
Néanmoins, une nouvelle chute d’activité au T4 est désormais à craindre, ce que prévoit notamment la Confindustria, l’organisation du patronat italien[1] (l’équivalent du Medef en France). Cette baisse de PIB pourrait néanmoins être moins prononcée que dans d’autres pays, du fait de la mise en place de mesures de restriction moins strictes et d’un poids du secteur industriel plus élevé qu’en France et en Espagne notamment. Dans ces dernières prévisions d’octobre, la Commission européenne prévoit une chute du PIB italien de 9,9% en 2020, suivi d’un rebond de 4,1% en 2021.
Pour faire face à la prolongation de la crise sanitaire, le gouvernement de Giuseppe Conte a approuvé cette semaine, pour 2021, un nouveau paquet fiscal de EUR 40 mds qui englobe des dépenses supplémentaires liées, notamment, à la prolongation du dispositif de chômage partiel, à l’achat de vaccins, et à un renforcement des aides aux entreprises. Le déficit public pour l’année prochaine a, par conséquent, été révisé à la hausse, à 7,0% du PIB, ce qui porterait désormais la dette publique au terme de 2021 à 155,6% du PIB.