Pour juger du retour à meilleure fortune du marché du travail français, on peut s’appuyer sur les deux indicateurs retenus par le gouvernement dans le cadre de la réforme en cours de l’assurance-chômage : 1/ le nombre de demandeurs d’emploi en catégorie A doit avoir diminué d’au moins 130 000 sur 6 mois ; 2/ les déclarations d’embauche de plus d’un mois (hors intérim) doivent, concomitamment, dépasser les 2,7 millions cumulés sur 4 mois glissants.
En juin 2021, le double critère d’amélioration est satisfait. C’est moins une surprise pour les déclarations d’embauche que pour les inscriptions à Pôle emploi, la barre semblant plus facile à franchir pour les premières que pour les secondes. Ce premier signal positif1 doit encore s’inscrire dans la durée mais cela semble en bonne voie. Cette bonne nouvelle s’ajoute à celle de l’emploi salarié privé – déjà revenu, au T2 2021, à son niveau d’avant-crise du T4 2019 – et à celle du taux de chômage – qui n’a pas connu l’envolée crainte après la crise de la Covid-19 et se situe également, à 8% au T2 2021, à son niveau d’avant-crise, lui-même à un plus bas depuis 2008. Ces bons résultats sont, en grande partie, à mettre sur le compte des mesures d’urgence prises pour amortir la crise. Une remontée future du taux de chômage ne peut être exclue mais, a priori, la situation devrait continuer de s’améliorer, portée par le rebond de la croissance et le plan France Relance.