En février, le climat économique s’est légèrement dégradé par rapport au mois précédent. Notre indicateur interne du climat des affaires en Allemagne (la somme non pondérée des composants du Baromètre) s’est légèrement détérioré à -0,35 en février, contre -0,1 le mois précédent. Depuis avril 2020, l’indicateur du climat économique est en territoire négatif.
Cette situation s’explique par le durcissement du confinement depuis la mi-décembre, avec la fermeture des commerces non essentiels, qui a fait suite à celle des restaurants, bars et activités de loisirs, début novembre. Le graphique du Baromètre en est la parfaite illustration. Il montre en effet une légère contraction de la zone en bleu par rapport au trimestre précédent (zone délimitée par la ligne en pointillés). L’activité dans le secteur des services s’est, en particulier, repliée. C’est ce que confirme également l’enquête Ifo. Les soldes d’opinion relatifs au commerce de gros et de détail étaient nettement négatifs en janvier comme en février. En revanche, le secteur manufacturier a bénéficié d’une demande extérieure robuste, en particulier, de la part de la Chine. En février, le solde d’opinion dans ce secteur s’inscrivait à 16, le plus haut depuis novembre 2018. Le climat des affaires s’est également amélioré dans le secteur du bâtiment malgré la vague de froid survenue au cours du mois.
Une lueur d’espoir point néanmoins à l’horizon pour le secteur des services. Grâce au confinement et à la campagne de vaccination en cours, les infections ont considérablement baissé. A la fin du mois de février, le taux d’incidence sur sept jours est tombé à moins de 60 cas pour 100 000 habitants, contre 135 au début de l’année. Début mars, la Chancelière et les Premiers ministres des seize Länder se réuniront pour évaluer la situation. On peut s’attendre à un assouplissement des mesures de confinement, qui devrait stimuler la production dans ce secteur également.