Allemagne : propagation rapide de la vague d’optimisme
Notre Baromètre pour le mois de mai révèle un lent redressement de l’économie après le ralentissement brutal provoqué par la pandémie de coronavirus. La zone en bleu du graphique, qui représente la situation au cours des trois derniers mois, est clairement en train de s’élargir par rapport à celle du trimestre précédent (zone délimitée par la ligne en pointillés). Contrairement aux mois antérieurs, la reprise ne se limite plus à l’industrie manufacturière et à la construction, mais elle s’étend à présent aux services. Cela recoupe les résultats du tracker de l’OCDE pour le suivi de la croissance hebdomadaire du PIB, qui se sont sensiblement améliorés ces dernières semaines.
L’embellie est confirmée par la dernière enquête IFO, qui montre une augmentation de l’indice global du climat des affaires à 99,2 en mai, un plus haut depuis mai 2019. La progression enregistrée par l’industrie manufacturière et la construction reste modeste. La production a fortement rebondi dans les secteurs des produits chimiques et pharmaceutiques, des équipements électriques et des machines-outils. En revanche, elle reste bien en deçà du niveau d’avant-crise dans l’important secteur des équipements de transport, en partie en raison des pénuries de micropuces. L’activité de construction a également été freinée par les pénuries de matériaux.
Les perspectives se sont améliorées dans les services, le taux d’incidence ayant régulièrement diminué. L’optimisme est, en particulier, de retour dans les secteurs de l’hôtellerie et du tourisme. Les ventes au détail au T1 2021 sont restées bien inférieures à celles du trimestre précédent en raison des restrictions liées au confinement et de la fin de la baisse du taux de TVA en janvier. Cependant, à terme, les anticipations se sont sensiblement améliorées, portées par l’espoir d’une réouverture plus large de l’économie prochainement.
De plus, les consommateurs se sentent mieux. Selon l’institut de recherche GfK, leur sentiment a progressé en mai et on prévoit une nouvelle amélioration en juin, les anticipations relatives à l’économie et au revenu étant en hausse. Un certain scepticisme demeure, néanmoins, parmi les consommateurs. Estimant peut-être que la situation actuelle en est au même point qu’il y a exactement un an, nombre d’entre eux préfèrent attendre avant de faire des achats. La propension à dépenser a accusé une légère baisse en mai, après trois hausses consécutives.